Le crime de ces Marocains ? Adhésion au groupe d’État islamique(Daesch), et apologie au terrorisme, indique la Coordination nationale des familles des détenus en Irak et Syrie dans un rapport où il est question de procès arbitraires. Le système judiciaire irakien est accusé d’obtenir des aveux sous la « torture ».
À l’image de nombreux étrangers en Irak, les prisonniers marocains avaient vu leur vie bouleversée suite au renversement du régime de Saddam Hussein en 2003. Interpellés par les forces de la coalition ou irakiennes, la plupart d’entre eux avaient été poursuivis sans preuves. Depuis lors, les instances internationales des droits de l’homme ne cessent de dénoncer des détentions illégales, des procès sans fin, et des recours à la torture et aux mauvais traitements sans aucun accès à un avocat.
Abdesalam Bekkali, un Tangérois incarcéré depuis 2003 à El Hout et Youssef Menouni, originaire de Fès, figurent parmi les détenus condamnés à mort, fait savoir la Coordination nationale. Mohamed Aalouchen, interpellé en 2006, Abdellatif Tebili, en 2007, et Ahmed Boukadi, 3 ans plus tard, ont écopé, eux, de la réclusion à perpétuité.
Depuis l’exécution de Badr Achouri en 2011, la Coordination craint que les 10 détenus marocains condamnés à mort ne subissent le même sort. Selon Amnesty International, l’Irak demeure le 4ᵉ pays qui exécute le plus de détenus, après la Chine, l’Iran et l’Arabie saoudite.