Selon cette coordination, ces enfants vivent dans des conditions inhumaines (mauvais traitements, manque d’hygiène, absence de soins médicaux…). En 2019, l’Association Terre des Hommes (TH), organisation d’aide à l’enfance avait annoncé le décès de 371 enfants dans la région à cause des conditions de vie pénibles. Le Maroc est l’un des pays qui a accueilli certains de ces enfants de djihadistes. Mais les autorités du pays semble-t-il n’ont rien décidé quant au rapatriement des 203 enfants marocains toujours détenus en Syrie et en Irak depuis la chute de l’État islamique (EI).
Selon Abdellah Rami, spécialiste des groupes djihadistes, interrogé par le journal Libération, il y a une certaine peur et du doute concernant le retour de ces enfants. "En effet, nombreux sont ceux qui se demandent s’il faut carrément séparer ces enfants de leurs familles ou s’il faut les rapatrier avec leurs mères uniquement et laisser leurs pères où ils sont. Des interrogations des plus compliquées puisqu’elles suscitent plusieurs contraintes juridiques et pratiques", a-t-il expliqué.
Et de préciser : "Pour les combattants marocains de Daech, il n’est pas question d’opérer une quelconque rupture avec la pensée et l’idéologie de cette nébuleuse terroriste. Ils ne sont pas non plus prêts à fournir des informations aux services sécuritaires marocains ni à purger des peines de prison. Rares sont ceux qui sont retournés au Maroc. Il s’agit la plupart du temps de cas individuels et isolés".