Ces Marocains se sont constitués en lobby pour organiser leur retour et celui de leur famille sans anicroches, ni poursuites judiciaires, rapporte Al Massae. La loi antiterroriste marocaine punie sévèrement tous les djihadistes ayant combattu en Syrie ou en Irak à leur retour au pays après avoir transité par la Turquie. À leur arrivée, certains ont été d’ailleurs interpellés à l’aéroport puis transférés vers les locaux du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ). Informés de l’expérience de ces anciens combattants de Daech, ceux-ci ne veulent pas subir le même sort.
D’ores et déjà, les membres de la coordination sont entrés en contact avec les services des affaires étrangères, des responsables du BCIJ et de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), précise la même source. Mieux, ils entendent poursuivre leurs démarches avec les chefs de groupes parlementaires après la levée de l’état d’urgence sanitaire.
Selon les membres de cette coordination, on dénombre 17 orphelins, 90 combattants (hommes), 180 enfants et une centaine de femmes d’origine marocaine bloqués en Irak et en Syrie. Mais ces chiffres sont loin de refléter la réalité, car les chiffres sont sans doute beaucoup plus élevés.