Marocains de France, pilier de la coopération maroco-française

7 juillet 2002 - 01h57 - France - Ecrit par :

Le secrétaire d’Etat français au Commerce, aux PME, à l’Artisanat et aux Professions libérales, Renaud Dutreil, a plaidé à Paris, pour la mise en place d’un réseau pour accompagner les projets d’investissement entre PME marocaines et françaises.

Lors d’une rencontre avec des entrepreneurs et des banquiers français et marocains, organisée à l’initiative du cercle d’amitié france-maroc, présidé par Mehdi Qotbi, M. Dutreil a insisté sur la création de cette passerelle entre PME marocaines et françaises afin de relever le défi de 2010 qui prévoit notamment l’ouverture des frontières et l’installation d’une zone de libre-échange.

"En tant que responsable, je souhaite être utile à la coopération franco-marocaine et compte apporter ma contribution dans ce domaine", a-t-il dit, en mettant en exergue la nécessité de bâtir des relations pérennes entre les chefs d’entreprises français et marocains. "Notre avenir commun à tous est la méditerranée. Il faut nous préoccuper avant tout de ce qu’on peut bâtir ensemble. Et parmi les pays de la méditerranée, le Maroc est, pour nous, le pays le plus approprié pour monter des projets", a affirmé M. Dutreil.

Pour M. Dutreil, les jeunes français d’origine marocaine, attachés à la fois à la France et à leur pays d’origine, peuvent largement contribuer à tisser ou à resserrer les liens économiques entre leurs deux pays. "Mon souhait est de réussir à créer ou à renforcer les liens entre opérateurs économiques français ou binationaux et leurs homologues marocains", a-t-il dit.
Le secrétaire d’Etat a toutefois regretté que la lourdeur bureaucratique constitue un frein pour les création d’entreprises. "Les procédures d’aide à la création d’entreprises, notamment celles mises en place au sein de l’Europe, sont un frein à l’action parce qu’elles sont extrêmement technocratiques", a-t-il jugé.

M. Dutreil a, par ailleurs, souligné le rôle des régions en France dans le rapprochement entre PME françaises et marocaines. "Les régions françaises, notamment celles qui abritent une forte communauté marocaine, sont capables de mener des stratégies économiques de co-développement et de coopération avec le Maroc ou des régions marocaines". "C’est une politique que le gouvernement de M. Raffarin va encourager grâce à une loi de décentralisation qui donnera davantage de liberté aux régions pour monter des projets économiques", a-t-il indiqué.

Pour sa part, le président du Medef international (patronat français), François Perigot, a plaidé pour la tenue d’un grand forum réunissant les chefs d’entreprises français et marocains, auquel il propose d’associer tous les acteurs du secteur des PME, notamment, les confédérations générales des PME des deux pays, les chambres de commerce et d’industrie et les institutionnels.

De leur côté, les chefs d’entreprises marocaines ont rappelé que 80% du tissu productif sont composés de PME, considérées comme le moteur de croissance de l’économie marocaine, et mis l’accent sur toutes les mesures attractives et avantageuses prises par le Maroc pour faciliter au maximum la tâche aux investisseurs étrangers.
Ils ont également insisté sur la création des tribunaux de commerce qui offrent un environnement de sécurité et de garantie aux investisseurs, ainsi que sur la mise en place de zones franches, notamment celle de tanger.

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