Les Marocains expulsés d’Algérie en 1975 s’apprêtent à poursuivre en justice le président algérien Abdelaziz Bouteflika, ministre des Affaires étrangères de l’époque et Dahou Ould Kablia, actuel ministre de l’Intérieur qui était gouverneur d’Oran, devant un tribunal de Madrid, en Espagne.
C’est à Oran qu’était installée la majorité des Marocains expulsés d’Algérie. La décision avait été prise par le président algérien de l’époque Houari Boumédiène, après concertation avec Bouteflika et le conseil de la révolution algérienne.
Des milliers de Marocains qui vivaient en Algérie depuis plusieurs générations, avaient été sommés de quitter le pays à partir du 18 décembre 1975, suite à la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays voisins, en raison de l’annexion par le Maroc du Sahara.
La plainte sera déposée par les membres de l’antenne espagnole de l’Association des Marocains expulsés d’Algérie "ADEMA" disposant de la nationalité espagnole, condition requise pour pouvoir recourir à ce tribunal, conformément à la législation ibérique.
Ils sont plus de 45.000 Marocains à avoir été expulsés d’Algérie le jour de l’Aïd Al Adha en 1975. Aujourd’hui, leur principal revendication est la réouverture des frontières terrestres entre les deux pays voisins, des excuses officielles de l’Etat algérien et des indemnisations pour le préjudice moral et matériel qu’ils ont subis.
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