Les Marocains respectent-ils l’état d’urgence ? (Enquête)

26 août 2021 - 14h40 - Maroc - Ecrit par : P. A

Les Marocains respectent-ils ou violent-ils les règles liées à l’état d’urgence sanitaire  ? Une enquête s’est penchée sur la question et les résultats sont surprenant.

Dans ce contexte de crise sanitaire marqué par des mesures restrictives tantôt assouplies, tantôt renforcées ou réajustées, L’Economiste-Sunergia a mené une enquête sur la violation des règles liées à l’état d’urgence par les Marocains. Les résultats sont assez édifiants. 93 % des personnes interrogées affirment qu’elles n’ont jamais été arrêtées par les forces de l’ordre pour cette infraction. Mais, ce score suffit-il pour conclure que tout le monde respecte les consignes sanitaires ? À l’évidence, non.

La réalité est que beaucoup de contrevenants ont sans doute échappé à la vigilance des autorités. L’enquête souligne que 2 % des interrogés ont été interpellés et conduits au poste de police ou de gendarmerie pour non-port de masque de protection, violation de couvre-feu nocturne, ou déplacement entre villes sans autorisation. 5 % de l’échantillon ont payé une amende.

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Toutefois, 8 % des hommes ont été amenés à payer une amende contre 2 % pour les femmes. Les jeunes de 18-24 ans ayant violé au moins une fois les règles liées à l’état d’urgence ne représentent que 3 % des enquêtés et ceux âgés entre 25 et 34 ans arrêtés, ne font que 2 % de l’échantillon. Les jeunes de 35-44 ans sont les plus indisciplinés selon l’enquête. 5 % d’entre eux ont déjà été arrêtés par la police ou la gendarmerie et 6 % ont payé une amende sur place ou dans un délai de 24 heures. En milieu rural, 2 % des personnes résidant à la campagne ont déjà été interpellées par la gendarmerie ou la police contre 3 % en milieu urbain et 4 % ont payé l’amende en milieu rural contre 5 % en milieu urbain.

La sanction prévue par le décret-loi 2.20.292 pour ces infractions est le paiement d’une amende de 300 à 1 300 DH et une peine de prison d’un à trois mois en fonction de la gravité de l’infraction.

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