Marseille : justice pour Medhi, tué par un policier

24 février 2020 - 09h40 - Monde - Ecrit par : S.A

Ils étaient quelque 300 à participer à une marche blanche organisée, samedi 22 février à Marseille, en hommage à Medhi. Un jeune homme de 18 ans tué, le 14 février, par un policier, après une course-poursuite ayant suivi le braquage d’un magasin.

La cité de Maison-Blanche, d’où était originaire le jeune homme, était le point de départ de cette marche blanche, rapporte Le Parisien. "RIP Mehdi" (Repose en paix) et "Justice pour Mehdi" sont les mots inscrits sur des banderoles. "Il faut que la justice dise ce qui s’est passé", réclame Haoulata, 24 ans, ancienne habitante du quartier et ancienne amie à la sœur aînée de Medhi.

Selon le parquet de Marseille, ce soir-là, après un braquage commis dans un magasin proche du centre-ville, trois malfaiteurs présumés avaient pris la fuite en voiture et avaient été poursuivis par des policiers. "Les fuyards avaient stoppé leur véhicule dans la cité des Marronniers", est-il précisé.

"Dans des conditions que les investigations préciseront, un fonctionnaire de police ouvrait le feu à plusieurs reprises, après avoir été lui-même puis un de ses collègues, mis en joue par un des malfaiteurs", indiquait le parquet. À en croire la procureure Dominique Laurens, le jeune homme, blessé mortellement, était celui qui aurait mis les policiers en joue.

Une version des faits qui étonne et agace un collectif d’habitants de Maison-Blanche. "Vous n’aurez pas de discours de haine sur la police. Les policiers ne sont pas tous mauvais, tout comme les jeunes dans les quartiers ne sont pas tous mauvais […] On les appelle à un dialogue pour qu’il n’y ait plus de mort comme ça", martèle l’un des membres du collectif, Nair Abdallah.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice - Marseille - Décès - Vol

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : plaidoyer pour en finir avec les chiens errants

La prolifération des chiens errants dans les villes marocaines soulève de plus en plus l’inquiétude des populations, qui réclament des mesures urgentes et efficaces. Des appels se multiplient pour résoudre définitivement cet épineux problème.

Mohamed Ihattaren rattrapé par la justice

Selon un média néerlandais, Mohamed Ihattaren aurait des démêlés avec la justice. Le joueur d’origine marocaine serait poursuivi pour agression et tentative d’incitation à la menace.

Au Maroc, le mariage des mineures persiste malgré la loi

Le mariage des mineures prend des proportions alarmantes au Maroc. En 2021, 19 000 cas ont été enregistrés, contre 12 000 l’année précédente.

Maroc : l’épineux problème des cimetières

Face à une crise grandissante liée à l’espace des cimetières au Maroc, Ahmed Toufiq, le ministre des Habous et des Affaires islamiques, a abordé, ce lundi, la problématique devant la Chambre des représentants.

Après son décès, la fiancée d’un MRE cherche à obtenir un mariage posthume

Alors qu’il prévoyait de se marier avec sa compagne avec qui il a partagé 36 ans de vie commune et eu deux enfants, un Marocain résidant à Saint-Laurent-du-Var décède d’un double cancer. Après son décès, sa fiancée cherche désespérément à obtenir un...

Corruption : Rachid M’barki reconnaît les faits

Après avoir juré, sous serment, en mars dernier devant la commission d’enquête parlementaire sur les ingérences étrangères, n’avoir jamais perçu de rémunération occulte en contrepartie de la diffusion d’informations erronées ou très orientées pour...

Maroc : un ancien diplomate accusé de prostitution de mineures risque gros

L’association Matkich Waldi (Touche pas à mon enfant) demande à la justice de condamner à des « peines maximales » un ancien ambassadeur marocain, poursuivi pour prostitution de mineures.

Maroc : vers l’égalité des sexes dans les contrats de mariage

Le ministre marocain de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a réaffirmé son engagement en faveur de l’égalité entre les sexes lors de la conclusion de contrats de mariage et autres actes juridiques.

Flou autour des circonstances du décès de Cheikha Tsunami

La chanteuse Cheikha Tsunami, grande icône du Chaâbi, s’est éteinte mardi 17 octobre à l’Hôpital militaire de Rabat, à l’âge de 45 ans. Les circonstances de son décès restent floues.

Maroc : 20 affaires de détournement de fonds publics devant la justice

Le président du ministère public a été saisi par le procureur général du Roi près la Cour des comptes de 20 affaires de détournement de deniers publics au titre de l’année 2021.