Enquête après la mort d’un Marocain à Marbella
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Ahmed Azim
La police de Malaga enquête sur le meurtre d’Ahmed Azim, 35 ans, un vendeur ambulant marocain, tué le 19 avril 2021 dans la rue Buen Consejo à Torremolinos. Au départ, la police penchait pour un règlement de comptes entre narcotrafiquants. Mais il n’en est rien.
Comme dans toute enquête classique, les agents ont commencé par creuser dans la vie d’Ahmed à la recherche d’ennemis. Mais le Marocain, vendeur ambulant dans les marchés de Malaga et Cadix, n’avait pas de casier judiciaire pour trafic de drogue ou crime organisé. Depuis août 2020, il séjournait à l’auberge Las Flores située dans le centre de Torremolinos. Le propriétaire de l’établissement a déclaré à la police qu’il menait une vie simple et ordonnée et recevait très peu de visites. Avec ces éléments, les enquêteurs ont écarté l’hypothèse du règlement de comptes entre narcotrafiquants, rapporte Diario Vasco.
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Pour les agents, le crime semble être l’œuvre d’un tueur à gages professionnel. Ahmed a été froidement abattu vers 6 heures du matin du 19 avril 2021, alors qu’il s’apprêtait à démarrer son camion garé dans une rue. Un homme cagoulé caché entre deux voitures lui a tiré dessus à six reprises avec un pistolet. Le Marocain a été touché de deux balles à la fesse et d’une autre au cœur qui lui a été fatale. Le crime a eu lieu en pleine pandémie, où les mesures restrictives étaient en vigueur. Donc, pas de témoin. Le corps d’Ahmed n’a été retrouvé qu’à 9 heures du matin.
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Les enquêteurs ont visionné les images de toutes les caméras de sécurité qui se trouvaient dans le périmètre. Dans l’une d’elles, ils ont pu voir l’homme cagoulé qui portait un sac en bandoulière s’approcher du lieu du meurtre en marchant. Reste à découvrir son identité. A la recherche d’indices, les agents ont découvert qu’Ahmed n’avait pas obtenu l’autorisation pour être vendeur ambulant, et a dû s’associer avec des personnes qui étaient en règle. Selon l’un de ses partenaires, Ahmed était un vendeur « agressif » et parfois « un peu provocateur ». Ce témoin a confirmé aux agents que la victime avait des désaccords avec un autre vendeur surnommé « Le Portugais ».
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Les agents ont montré à ce témoin une vidéo de l’homme cagoulé, présumé auteur du meurtre. La taille, le teint et la façon de marcher de ce dernier, correspondent à ceux du fils du « Portugais », confirme-t-il. Comparant la posture du présumé meurtrier et du suspect, le fils du « Portugais » âgé de 29 ans, les spécialistes ont constaté une « concordance ». Après une enquête approfondie, il a été arrêté le 24 mai 2021. Le parquet a requis contre lui une peine de 26 ans et demi de prison pour les crimes de meurtre et de détention illégale d’une arme à feu, ainsi qu’une indemnité de 100 000 euros pour la famille d’Ahmed.
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