Première prise de contact entre le Club des investisseurs marocains de l’étranger (CIME) et la CGEM de Moulay Hafid Elalamy. Hier matin, les deux organisations se sont rencontrées, à la Bourse de Casablanca, pour débattre sur le thème « Comment promouvoir l’investissement des Marocains résidants à l’étranger au Maroc ». Des représentants du ministère de l’Intérieur et des Centres régionaux d’investissement étaient aussi de la partie.
« Nous comptons beaucoup sur l’assistance de la Confédération pour disposer au maximum d’informations sur les opportunités d’investissement », a indiqué le président du CIME, Bouchaïb Rami. Il a même proposé à Moulay Hafid Elalamy, le patron des patrons, la création d’une commission chargée des investisseurs et entrepreneurs MRE, au sein de la CGEM. Tout en assurant son appui au CIME et à ses membres, Elalamy n’a cependant pas accédé à la demande. « Nous mettons l’ensemble de nos structures à votre disposition, mais avant de songer à créer une commission, il y a plusieurs choses à faire ». Le patron des patrons a rappelé que les privilèges accordés aux adhérents de la CGEM pouvaient aussi servir les investisseurs MRE. « Au passage, je vous invite également à adhérer à notre organisation ! » a-t-il lancé à l’endroit de la vingtaine de MRE présents. Ce à quoi Rami a répondu favorablement.
our Elalamy, l’expérience, l’expertise et le savoir-faire que les MRE ont pu acquérir à l’étranger sont de véritables mines d’or. « Ce sont aussi des ponts vers l’Europe et l’Amérique, car ils en connaissent bien les enjeux », a-t-il ajouté. Le président de la CGEM a insisté sur les transformations que l’économie et les industries marocaines ont connues depuis les quinze dernières années. « Aujourd’hui, les standards et la qualité des entreprises sont beaucoup plus élevés. Le MRE qui revient investir au Royaume vit un choc culturel moins grand qu’auparavant. L’environnement de l’investissement ressemble de plus à plus à celui des pays européens », a soutenu Elalamy.
Le travail qui est à faire actuellement, c’est de communiquer et d’encadrer, selon les deux parties. « Les investisseurs étrangers ont compris que les accords de libre-échange que nous avons signés avec l’Union européenne et les Etats-Unis leur permettent de percer de nouveaux marchés. Les Marocains ne l’ont pas encore assez bien saisi », a déploré Elalamy.
La rencontre s’est clôturée sur deux success stories, celles de Maroc Pelagic et Venezia Ice. « Les opportunités existent, elles sont là ! » a déclaré Bougrine Sghir, PDG de la célèbre enseigne de glaces. Après avoir passé dix ans aux Pays-Bas, Sghir a commencé par ouvrir un petit commerce de glace et pâtisserie, au Maârif, à Casablanca. « Aujourd’hui, nous en sommes à onze franchises plus une unité de production de 2.000 m2 », rappelle-t-il fièrement. La société espère atteindre 25 franchises d’ici 2010 et développer les marchés mauritanien et sénégalais.
500 PME/PMI pour le CIME
Le Club des investisseurs marocains de l’étranger existe depuis dix ans. C’est une association à but non lucratif dont le principal objectif est d’assister les investisseurs MRE dans leurs démarches d’implantation au Royaume. À ce jour, plus de 500 PME/PMI ont été créées au Maroc dans tous les secteurs. Elles ont engendré près de 27.000 emplois et réalisent un chiffre d’affaires annuel de 270 millions de DH.
L’Economiste - Marie-Hélène Giguère
Ces articles devraient vous intéresser :
