Nabil Ayouch, le conteur de l’image

8 octobre 2002 - 09h23 - Culture - Ecrit par :

Né à Paris en 1969 d’une mère française et d’un père marocain, Nabil Ayouch a passé la majeure partie de son adolescence à Sarcelles, en région parisienne.

Après trois années de théâtre avec Sarah Boréo et Michel Granvale, et pendant lesquelles il s’essaye à l’écriture et à la mise en scène, Nabil Ayouch rejoint l’univers de la publicité. Logique, son père n’est autre que Noureddine Ayouch, président de Chems Pub. Il est embauché par l’agence Euro-RSCG en tant que concepteur-rédacteur. Aujourd’hui, il affirme, que c’était "une bonne plate-forme d’observation pour comprendre comment marche un tournage". Et en effet, il réalise plus d’une cinquantaine de spots publicitaires avant de réaliser en 1992 son premier court -métrage « Les Pierres Bleues du Désert » avec Jamel Debbouze, suivent deux autres courts-métrages « Hertzienne Connexion » et « Vendeur de Silence », tous largement primés dans divers festivals internationaux. En 1997, il réalise « Mektoub », son premier long-métrage, un record historique du box-office national avec plus de 350.000 entrées. Ce film va représenter officiellement le Maroc aux Oscars de 1999. « Ali Zaoua », son deuxième long métrage a récolté plusieurs prix, parmi d’autres le Prix du public au Festival d’Amiens 2000, Le grand Prix du Festival de Stockholm 2000 et le fameux Etalon d’or de Yenenga, le Grand Prix du Fespaco 2001.

Ali Zaoua, le conte de ...prix

Avec une sensibilité extrême et loin de tout misérabilisme, Nabil Ayouch livre un conte urbain émouvant, tour à tour poétique, onirique et cru. Pour réaliser ce film, il a travaillé sur le terrain pendant deux ans avec l’association Bayti et ses enfants. " Ali Zaoua " a remporté
24 prix dans différents festivals internationaux.

La censure compte les secondes

Nabil Ayouche a préféré retirer son film Une minute de soleil en moins du festival international du film de Marakech, pour « échapper » aux foudres de la censure qui visait une scène « osée ». C’est en effet la commission de contrôle marocaine qui a suggéré au cinéaste de couper dix à quinze secondes du film. Le réalisateur avoue sa surprise quant à la demande alors qu’une grande majorité des films sont étrangers. Le nombre de films marocains étant déjà réduit, faut-il encore les censurer ? Malgré tout, Nabil Ayouche qui définit son scénario comme un mélange, histoire d’amour et policier, est prêt à entendre les remarques de la commission et à discuter d’un possible découpage de quelques secondes.

Ambition !

A 33 ans, Ayouch a déjà réalisé trois courts métrages et autant de longs métrages. Outre le style poétique très particulier qui caractérise chacun de ses films, il affiche volontiers son ambition : contribuer à sortir le cinéma marocain de l’ornière. Par ailleurs, en créant à Casablanca sa propre maison de production Ali N’Productions, pour aider à la découverte de jeunes talents, il apparaît également comme un cinéaste engagé.

Hayat K-I pour l’économiste

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