Sur Al Oula, une scène jugée humiliante pour l’homme marocain

L’actrice Sahar Seddiki essuie des critiques de la part des internautes à cause d’une scène de la série dramatique et sociale « Jarah Qadim » (“Une ancienne blessure”), diffusée sur la chaîne Al Aoula pendant le ramadan, la montrant en train de maltraiter son mari Yousri Marrakchi.

Sur la toile, bon nombre d’internautes ont qualifié cette scène d’« humiliante pour l’image de l’homme marocain ». Dans la même scène, on voit Sahar Seddiki en train de critiquer la manière dont son mari traitait un membre de sa famille et de se plaindre de sa personnalité jugée faible, avant de lui asséner une gifle au visage. Cette scène encourage la « destruction des valeurs familiales et portait atteinte à la position de l’homme au sein de la famille marocaine et de la société », à un moment où le débat fait rage entre l’homme et la femme autour des modifications proposées du Code de la famille, estiment-ils. Chacun accuse l’autre d’être responsable de l’augmentation des taux de divorce et du désintérêt pour le mariage.

Face aux critiques, l’actrice Sahar Seddiki apporte des éclaircissements. La série « Jarah Qadim » aborde plusieurs sujets audacieux de la société, parmi lesquels la violence à l’encontre des hommes, qui constitue un phénomène social bien réel, a-t-elle fait savoir dans une déclaration à Al3omk. Selon ses explications, la série met en lumière des personnages ayant subi des traumatismes psychologiques durant leur enfance, ce qui a influencé leur personnalité. Il existe des personnes qui « s’accommodent de la violence et prennent même plaisir à en être victimes », a souligné l’actrice.

Seddiki a tenu à expliquer qu’elle veille, depuis son entrée dans le monde du cinéma, à éviter les rôles stéréotypés en diversifiant ses personnages et leur interprétation et qu’elle réussit à le faire, car chacun de ses rôles est différent du précédent. Le public ne se lasse pas d’un acteur qui travaille sur lui-même, développe ses compétences et ne se répète pas, estime-t-elle. S’agissant des propositions de modification du Code de la famille, elle a affirmé qu’elles ont engendré un débat positif et visent à rétablir la considération due à la femme marocaine au sein de la société et à lui rendre justice, car, selon elle, celle-ci souffre et contribue davantage à la société que l’homme.

Outre « Jarah Qadim », Seddiki devrait également apparaître dans une autre série intitulée « Kaftan Khadija » pendant le Ramadan. Elle campe le rôle de « Kaftan Khadija », une jeune femme travaillant dans le domaine de la couture, nommée Sonia, qui fait face à de nombreux problèmes sociaux causés par son ex-mari, qui ne cesse de perturber sa vie et l’empêche de vivre normalement.