Najib, le petit gars d’Enschede qui sauve des vies au Maroc

Najib Ben Ayad a grandi à Enschede (Pays-Bas), dans une famille nombreuse d’origine marocaine. Dès son plus jeune âge, il était fasciné par les séries hospitalières américaines et rêvait de travailler dans le domaine médical. Un rêve qui semblait difficile à atteindre, surtout quand on lui a conseillé une filière professionnelle à l’école. Mais Najib était persévérant et déterminé à réaliser son ambition.

Malgré les avertissements d’un conseiller d’orientation, qui lui conseillait de choisir une voie plus facile, Najib a travaillé dur et suivi une formation accélérée en recherche biomédicale de laboratoire. Il a ensuite décidé de se spécialiser en tant que perfusionniste clinique, un métier qui consiste à gérer la circulation sanguine des patients pendant les opérations.

Après une formation intensive et un examen réussi, le Marocain a enfin réalisé son rêve. Il travaille désormais dans les hôpitaux néerlandais, où il opère la machine cœur-poumon avec une expertise reconnue. Mais son engagement ne s’arrête pas là. Profondément touché par les difficultés d’accès à la chirurgie cardiaque au Maroc, d’où sa famille est originaire, Najib a créé la fondation Qalb Foundation.

A lire : Moustapha Kasmi, de migrant à ingénieur en Espagne

Deux à trois fois par an, il se rend avec son équipe au Maroc pour réaliser des opérations gratuites pour des patients défavorisés. « C’est une goutte d’eau dans l’océan  », confie-t-il à RTL, « mais avec la prévention nécessaire auprès de la population locale, nous espérons accroître la sensibilisation à un mode de vie plus sain. »

En dehors de son travail à l’hôpital et à la fondation, Najib trouve du temps pour le sport et les voyages. Mais sa plus grande passion reste l’aide aux autres. Lorsqu’il voit la ligne sur le moniteur pendant une opération, avant que le chirurgien puisse intervenir, il se remémore le garçon qu’il était, fasciné par les séries d’ambulances. « Je suis ici en tant que professionnel de la santé  », déclare-t-il avec émotion. « Je me pince souvent, car mon travail et notre fondation ne sont plus un rêve, mais une réalité. »