Normalisation Maroc-Israël : une surprise inattendue pour l’Algérie et la Tunisie

13 décembre 2020 - 14h20 - Maroc - Ecrit par : S.A

La normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël est une surprise inattendue pour l’Algérie et la Tunisie.

Seule l’Algérie a, à travers son Premier ministre Abdelaziz Djerad, réagi à cette normalisation. "Quand on dit aux citoyens qu’il y a des opérations à l’étranger visant la stabilité du pays, voici les preuves, quand on voit que nous sommes entourés de dangers et de guerres. Il y a une volonté de ramener l’entité israélienne et sioniste à nos frontières", a-t-il déclaré lors d’une rencontre.

Il a ainsi appelé les Algériens à l’unité afin de surmonter la crise multidimensionnelle que traverse le pays. "Il faut qu’on règle nos problèmes internes entre nous et que nous soyons solidaires pour trouver la meilleure voie pour sortir de cette crise", a ajouté M. Djerad.

Du côté de la Tunisie, aucune réaction officielle n’a été émise jusqu’à maintenant. Il n’y a qu’une frange de la population, des partis politiques et plusieurs membres de la société civile qui crient leur indignation. "Le roi du Maroc rejoint la caravane de trahison arabe", a critiqué Issam Chebbi président du parti socio-libéral al-Joumhouri. Dans une publication sur Facebook, l’ancien président tunisien, Moncef Marzouki, a également condamné "la normalisation du régime marocain avec Israël au moment où sa politique de colonisation est en hausse, violant tous les droits des Palestiniens".

S’il est vrai que la Tunisie n’a pas réagi jusque-là, "l’opinion publique est une variable très importante dans l’approbation ou l’hostilité qu’affichera la Tunisie à l’égard du Maroc", a déclaré Kader Abderrahim, directeur de recherches à l’Institut de prospective et de sécurité en Europe (IPSE) dans une interview accordée à L’Orient-Le Jour. "La population peut clairement s’exprimer alors qu’elle fait partie d’une des seules vraies démocraties du monde arabe. De plus, le pays vit désormais ce que connaissent les Européens depuis des années : les rendez-vous électoraux", a-t-il indiqué.

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