Alerte sur la pénurie de cash dans les distributeurs de billets
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La pandémie de Coronavirus a entraîné une forte augmentation des paiements sans contact appelés aussi contactless. Cet essor a conduit au relèvement par le Centre monétique interbancaire (CMI) du plafond autorisé sans code PIN deux fois en moins d’un an.
La dématérialisation de la monnaie est une réforme qui révolutionne le secteur des affaires. Elle a connu un boom avec l’avènement de coronavirus. Malgré les inquiétudes de certains agents économiques, le système de paiement contactless a connu une forte expansion avec un seuil de relèvement passant du simple au double puis au triple.
Le premier relèvement a eu lieu en avril 2020 dans le cadre de l’application des mesures barrières contre Covid-19. Ce relèvement était passé de 200 DH à 400 DH. Le second est intervenu avec les directives du CMI et Visa au début de ce mois pour porter la limite de vérification de la carte à 600 DH.
Dans les transactions, les agents économiques privilégient ce moyen de paiement, ce qui devrait contribuer significativement à la réduction de la monnaie fiduciaire en circulation. Les avantages du contactless sont la facilité, la fluidité, la rapidité et la sécurité. Ce mode de paiement d’après les chiffres du CMI, a connu une hausse du taux de nombre de transactions passant de 4,7 % en janvier 2020 à 25 % en décembre de la même année. Les montants réglés par ce mécanisme de paiement a aussi connu un accroissement de 1,5 % à 11,1 %.
Dans le communiqué de l’annonce du second relèvement de la limite de paiement sans code PIN, le DG du CMI, Mikael Naciri a soutenu que « le paiement sans contact a été très favorablement accueilli par les commerçants et les porteurs de carte, compte tenu des avantages significatifs que ce mode de paiement procure en termes de commodité et de sécurité ».
En augmentant la limite de vérification de la carte à 600 DH, le CMI espère des commerçants et de leurs clients, davantage de paiements sans contact. Le DG du CMI révèle que l’objectif est d’atteindre un taux global de 40 % de paiements sans contact d’ici à la fin de l’année 2021.
Fiabilité et sécurité des transactions
Il est impossible de réaliser de manière involontaire une transaction sur un terminal de paiement contactless. Le risque qui hante certains consommateurs qui craignent la cybercriminalité est nul, assure-t-on. Le CMI donne la confirmation sur son site web et explique que la fonctionnalité sans contact de la carte est inactive lorsque l’utilisateur n’est pas à proximité d’un terminal de paiement. De plus, le code confidentiel est demandé dès l’atteinte d’un certain nombre de paiements consécutifs sans contact.
Télégestion entre risque et contrôles
Le relèvement du plafond à 600 DH entraîne des modifications au niveau des différents systèmes d’autorisation des banques, a souligné Nasr-Eddine Belghiti, directeur général et fondateur de IPRC, une entreprise spécialisée dans la télégestion de GAB. Des perturbations peuvent survenir dans le cas où les tests de validation ne seraient pas exécutés de manière exhaustive, soutient-il. De ce fait, le risque dû aux changements existe, mais les contrôles aussi.
« Notre vigilance sera accrue les premières semaines de mise en application de ce nouveau plafond, afin d’anticiper tout comportement pouvant générer une fraude ou un comportement inattendu. Nous mettons en place avec nos clients de nouvelles règles de détection de comportements pouvant être d’origine frauduleuse ou d’erreur de traitement et nous supervisons le flux monétique pour nos clients en 24/7 », a dit M. Belghiti.
Il a recommandé à l’utilisateur d’accroître sa vigilance lors de l’utilisation de ces instruments de paiement et de consulter l’historique de ses opérations sur les appli mobile, web banking, GAB, etc. Enfin, l’utilisateur doit se rapprocher du centre d’appel de sa banque, pour toute opération suspecte. En définitive, « la réglementation en vigueur confère au porteur de la carte, des instruments de protection. Par ailleurs, nos clients font preuve d’anticipation en contactant leur client en cas de suspicion sur les origines d’une transaction », conclut Belghiti.
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