Le premier musée-mémorial du terrorisme, qui devrait être inauguré en 2027 au plus tard, mettra en avant la capacité de « résilience et de résistance » de la France face aux actes terroristes qui l’ont frappée ces dernières décennies, a déclaré à l’AFP, l’historien Henry Rousso, responsable du projet. « Nous concevons le mémorial et le musée ensemble, donc comme un lieu qui a cette double vocation, de lier la fonction de transmission et d’hommage, de tenir ensemble fonction d’émotion et réflexion », a-t-il expliqué. Édouard Philippe, Premier-ministre d’alors avait désigné l’historien, en 2019 pour la mise en œuvre de ce projet.
Le président français Emmanuel Macron avait annoncé ce projet en 2018. Ce n’est qu’en 2022 que le site du musée devrait être connu. « Il sera nécessairement situé à Paris ou dans le Grand Paris » et ne sera pas lié à un attentat en particulier, a indiqué Henry Rousso, faisant savoir que le projet prendra en considération les différents événements survenus depuis l’attentat au Drugstore Publicis en 1974 jusqu’à nos jours. « Il y sera aussi bien question des attentats anarchistes, nationalistes, tiers-mondistes indépendantistes, politiques que des récents attentats djihadistes », a précisé l’historien.
Selon les explications de Henry Rousso, la partie musée du site présentera « le phénomène du terrorisme en permettant de le penser, de le comprendre pour éviter l’effet de sidération que provoque à chaque fois un attentat ». À l’intérieur du musée, une place importante sera accordée aux victimes, aux survivants, aux blessés physiques et psychiques, aux primo-intervenants ainsi qu’aux aidants de première ligne. Quant à la partie « mémorial », elle servira à « l’inscription exhaustive » des noms de toutes les victimes françaises du terrorisme, mortes sur le territoire national et à l’étranger.