À Melilla, le PP a une idée claire des différentes revendications en suspens entre l’enclave et le royaume, qu’il compte présenter au nouveau cabinet espagnol de coalition. C’est l’ex-chef de l’enclave et chef de file du Parti, Juan Imbroda, qui mène la campagne. L’objectif est de déstabiliser le prochain gouvernement espagnol.
Et le Parti populaire de Melilla semble avoir trouvé le sujet favori pouvant l’aider à réussir sa mission : le Maroc. La formation politique est allée jusqu’à qualifier "d’affronts" certaines des décisions souveraines du royaume, comme par exemple, la fermeture de la douane commerciale au poste frontalier de Béni Ansar. Les membres du parti dénoncent la "passivité" de Pedro Sanchez devant la violation, par le Maroc, du traité de bon voisinage, rapporte les Ecos.
Ils s’en sont d’ailleurs ouvertement pris aux autorités marocaines, les accusant de prendre des décisions "unilatérales et contre-productives", sans tenir compte des intérêts de l’enclave. Le Parti populaire dit attendre sagement que le prochain cabinet soit formé pour poursuivre son lobbying sur des questions "vitales" pour Melilla.
Pour ce parti de l’opposition, il est de bon ton que les avantages des relations entre les deux pays ne profitent pas qu’au Maroc, précise la même source.