Ainsi, le Parti populaire espagnol se prépare à soumettre dans les jours à venir, en séance plénière du Congrès, une initiative au vote et au débat, dans ce sens, informe la presse locale, ajoutant que le parti souhaite également que la présence policière et de la Guardia civil soit renforcée à la frontière sud. À en croire la presse espagnole, cette motion met à nu « le rôle de plus en plus flou » de l’Espagne dans l’UE, l’espace transatlantique et méditerranéen.
A lire : Espagne : le PP dénonce la gestion « catastrophique » du dossier Brahim Ghali
Ce conflit entre l’Espagne et le Maroc « n’a pas été un événement imprévu ou imprévisible », quand on sait que le Maroc avait déjà annoncé les couleurs en décidant de la fermeture « unilatérale » des frontières en mars 2020 suivie de « la déclaration unilatérale d’extension de sa frontière maritime » au cours du même mois, a expliqué le PP, soulignant que même bien avant cela, en décembre dernier, le report de la réunion de haut niveau entre Rabat et Madrid laissait déjà des signes de relations compliquées. Et finalement, l’arrivée de Brahim Ghali en Espagne sans que Rabat ne soit mise au courant, a tout dégradé en plus des entrées massives de migrants à Sebta.
Au regard de ces multiples incompréhensions, le PP s’attend à ce que le Congrès invite le gouvernement espagnol à « rétablir dans les plus brefs délais les relations de coopération et de bon voisinage avec le Maroc pour concevoir une stratégie à long terme » et « renforcer la présence et les moyens des forces de sécurité à la frontière sud avec le pays voisin ».