Pas d’échéance précise pour la réouverture de la frontière

15 juin 2003 - 12h51 - Maroc - Ecrit par :

Les ministres des Affaires étrangères algérien Abdellaziz Belkhadem et marocain Mohamed Bénaïssa n’ont pas donné d’échéance précise pour l’ouverture de la frontière entre les deux pays à l’issue d’entretiens samedi à Alger.

Les ministres des Affaires étrangères algérien Abdellaziz Belkhadem et marocain Mohamed Bénaïssa n’ont pas donné d’échéance précise pour l’ouverture de la frontière entre les deux pays à l’issue d’entretiens samedi à Alger.

"Une décision sera prise lors d’une rencontre entre les deux chefs d’Etat car les frontières sont administrativement et politiquement fermées mais ne le sont pas dans les faits, compte tenu des Liens qui unissent les deux peuples et les deux pays", a estimé M. Belkhadem.

De son côté, M. Bénaïssa a déclaré qu"il existe un désir sincère chez les deux parties d’oeuvrer de concert à rétablir la confiance qui est à la base de toute action et de travailler en toute objectivité et franchise".

La frontière terrestre entre les deux pays est fermée depuis 1994 à la suite d’un attentat contre des touristes à Marrakech. Rabat avait accusé les services secrets algériens, expulsé des touristes algériens et décidé d’instaurer le visa pour les Algériens. Alger avait répliqué en instaurant le visa pour les Marocains et en fermant sa frontière.

La réouverture de la frontière est considérée par les observateurs à Alger comme un signal fort d’une normalisation entre les deux pays dont la première conséquence serait la "redynamisation" de l’Union du Maghreb arabe (UMA), en panne depuis 1994.

La question du Sahara est à la base des difficultés de l’UMA (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie) qui n’a pu tenir un sommet depuis 1994. Un sommet prévu en juin 2002 à Alger a été reporté sine et die en raison de l’absence du Maroc, qui reproche à Alger son soutien au mouvement indépendantiste du Polisario.

Concernant cette affaire, qui empoisonne les relations entre les deux pays, M. Belkhadem a estimé que "même si elle a perduré, la question du sahara ne devrait pas entraver l’acheminement des deux pays et des deux peuples vers la consultation, la complémentarité et la coopération économique, culturelle, politique et diplomatique".

De son côté, M. Bénaïssa a affirmé que "la volonté active" des deux pays "permettra la redynamisation des relations aussi bien politiques, économiques, sociales que culturelles".

Evoquant enfin les derniers attentats terroristes au Maroc, M. Bénaïssa a estimé qu’ils "sont une épreuve difficile qui a frappé les Marocains et une pure action criminelle. C’est un terrorisme dont l’Algérie a souffert malheureusement pendant des années et nous devons, aujourd’hui, y faire face comme elle l’a fait".

"Nous sommes déterminés plus que jamais à mobiliser toutes nos forces pour lutter contre le terrorisme, sous toutes ses formes, et quelles que soient ses sources, sa nature et ses orientations", a-t-i affirmé.

AFP

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