Depuis l’éclatement du scandale de corruption connu sous le nom de « Qatargate », les difficultés pour renvoyer les Marocains déboutés de leur demande d’asile vers leur pays d’origine se sont accrues.
La reine Beatrix des Pays-Bas a investi, jeudi après-midi, le nouveau gouvernement néerlandais conduit par le chrétien-démocrate Jan Peter Balkenende. Issu d’une coalition formée après 92 jours d’âpres négociations, le nouveau cabinet Balkenende compte parmi ses membres deux ministres de confession musulmane.
Il s’agit de Ahmed Aboutaleb, d’origine marocaine, qui a été chargé du secrétariat d’Etat aux Affaires sociales et de Nebahat Albayrak, d’origine turque, qui s’est vue confier le secrétariat d’Etat à la Justice.
La nomination de ces deux ministres issus de l’immigration n’a pas manqué de soulever la polémique, notamment dans les milieux d’extrême droite qui avait introduit, la semaine dernière, une motion au parlement pour bloquer leur candidature, arguant que leur double nationalité poserait un problème de loyauté.
Le nouveau gouvernement avait promis dès sa formation une politique plus centriste en matière économique et plus modérée sur l’immigration, dans un pays disposant de l’une des législations les plus restrictives d’Europe en la matière. Il devrait prendre des initiatives qualifiées par les observateurs de
courageuses envers les immigrés et les jeunes, à commencer par une sorte de "pardon général" pour les sans papiers venus aux Pays Bas avant avril 2001, une réforme de la fiscalité et du régime des retraites et un fort engagement dans le chantier social.
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