La dernière fois que les voisins de Majid l’ont vu, c’était le mercredi 18 août. L’homme âgé de 58 ans, décrit comme une personne sympathique, sera assassiné cette nuit-là par l’un de ceux qu’il accueillait sous son toit.
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Les voisins auraient entendu une dispute entre deux hommes dans les couloirs de la résidence. Alertée par les voisins, la police a fait une descente sur les lieux pour se rendre compte de la présence d’un clandestin de 32 ans, blessé à la tête et d’un homme de 39 ans, Karim T., qui séjournait depuis un mois chez Majid en raison d’un conflit avec son épouse, rapporte l’AD.
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La personne sans papiers qui logeait dans l’appartement de la victime, a confié à la police que Karim T. avait fait preuve d’un comportement violent avec lui, alors qu’il essayait de rentrer dans la maison. Il affirme que, sans aucune raison, ce dernier s’est avancé vers lui avec un couteau, dans le but de le tuer. Il a ajouté qu’il parait évident que Karim T. est celui qui a assassiné Majid Azoude.
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Lors de son interrogatoire, le suspect n’a pas tardé à faire des aveux sur lesquels il est revenu, bien que la description qu’il avait faite correspondait aux blessures sur le corps de la victime. Il affirme souffrir de psychose. « J’ai souvent regardé des séries, peut-être que j’ai juste pensé à ça », a-t-il déclaré.
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Mais pour le ministère public, il est clair que Karim T. a tué l’homme qui l’hébergeait. Il a donné bien de détails sur le meurtre, et son pantalon portait des traces de sang de la victime. Pour couronner le tout, son ADN a été retrouvé sous l’ongle de Majid. Néanmoins, les experts commis à ce dossier ont détecté chez le suspect, des troubles psychotiques, suggérant de le placer sous traitement obligatoire. Le ministère public y consent après avoir requis contre le prévenu, une peine de 10 ans de prison. La décision du tribunal est attendue le 4 août prochain.