Depuis l’éclatement du scandale de corruption connu sous le nom de « Qatargate », les difficultés pour renvoyer les Marocains déboutés de leur demande d’asile vers leur pays d’origine se sont accrues.
Les candidats à l’immigration aux Pays-Bas doivent passer à partir de mercredi 15 mars dans leur pays d’origine un test controversé, et payant, de culture et de langue néerlandaises.
Le 19 janvier, le Parlement néerlandais avait donné son accord à l’instauration de ces tests, voulue par la ministre néerlandaise à l’Intégration et l’Immigration Rita Verdonk, à la réputation de « dame de fer ».
Les personnes souhaitant immigrer aux Pays-Bas devront passer ce test, d’un coût de 350 euros, dans les ambassades et consulats de leur pays d’origine avant de pouvoir demander un permis de séjour.
S’ils échouent, ils sont libres de repasser ce test autant de fois qu’ils le veulent, mais devront s’acquitter des 350 euros à chaque fois.
En sont exemptés les ressortissants de l’UE, les Suisses, les Canadiens, les Américains, les Néo-Zélandais, les Japonais et les victimes de trafic de femmes ou témoins de tels crimes.
Les autorités néerlandaises estiment qu’environ 14.000 candidats, principalement originaires de Turquie, du Maroc et du Surinam, devraient passer ce test chaque année.
Le gouvernement ne fournit aucun cours de préparation à l’exception d’un coffret, disponible en librairie et sur Internet au prix de 64 euros, contenant un film, des photographies, un livre sur les Pays-Bas et 3 exemples de tests de langue.
La télévision publique néerlandaise a récemment fait passer ces tests, pour une émission, à des groupes de résidents aux Pays-Bas (des Néerlandais de souche, des restaurateurs chinois, des Surinamiens et des Turcs établis depuis quelques années, etc.) : aucun groupe ne les a réussis.
L’Economiste
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