Que faire face à la flambée des prix de l’essence au Maroc ?
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Alors que les cours mondiaux du pétrole brut baissent, les prix dans les stations-service marocaines montent et se maintiennent. Une situation qui préoccupe Houssine El Yamani, secrétaire général de l’Union nationale des industries pétrolières et gazières relevant de la CDT, qui appelle à une refonte du cadre réglementaire pétrolier au Maroc.
La baisse des prix des carburants attendue en ce début d’année tarde à être une réalité. Le diesel et l’essence se vendent respectivement à 14 DH et 13DH dans les stations-service marocaines en dépit de la réduction mondiale des prix du pétrole brut d’environ 10 % en fin d’année 2023 et de la dernière décision du Conseil de la concurrence qui conclut à une entente sur les prix. Dans une déclaration à Hespress, Houssine El Yamani, secrétaire général de l’Union nationale des industries pétrolières et gazières relevant de la CDT, a expliqué qu’avant la libéralisation des prix, le tarif du gasoil était plafonné à 11 dirhams et celui de l’essence à 11,66 dirhams jusqu’au 16 janvier 2024. « Ces chiffres se basent sur une moyenne internationale, où le coût d’une tonne du diesel est d’environ 786 dollars, et celui de l’essence à 735 dollars la tonne, en prenant en compte les frais et les marges bénéficiaires des distributeurs », ajoute-t-il.
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À en croire El Yamani, le gasoil coûte aujourd’hui 13,30 dirhams, l’essence 14,50 dirhams. « Cette envolée des marges distributrices, triplée, s’accompagne d’une recrudescence des transactions sur le marché noir, avec des points de vente informels offrant des rabais attractifs », explique-t-il encore. Une situation préoccupante. « Où est l’efficacité des organismes régulateurs qui semblent tolérer ces pratiques illégales, mettant en danger la sécurité et la qualité du carburant ? », questionne le secrétaire général de l’Union nationale des industries pétrolières et gazières relevant de la CDT. Face à ce tableau moins reluisant, il plaide pour une refonte du cadre réglementaire pétrolier.
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« Face à l’inefficacité du Conseil de la concurrence à sanctionner les contrevenants », il faudrait permettre aux stations de distribution alternatives de s’approvisionner directement auprès des fournisseurs proposant des tarifs justes, suggère l’acteur du secteur pétrolier. Selon lui, cela contribuerait à stabiliser les prix et à réduire la dépendance aux acteurs illégaux. El Yamani recommande la suspension temporaire de la libéralisation des prix des carburants jusqu’à l’établissement de conditions de concurrence équitables, la réactivation des activités de la Société marocaine de Raffinage (Samir), afin de préserver le patrimoine national. Sans oublier la réévaluation de la fiscalité des carburants pour l’aligner sur les standards internationaux, la modernisation du cadre réglementaire du secteur pétrolier et l’instauration d’une agence nationale de l’énergie.
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