Les promoteurs immobiliers font la paix avec le fisc

6 juin 2008 - 12h53 - Economie - Ecrit par : L.A

« Il n’y a pas de crise de logement », a déclaré haut et fort Youssef Iben Mansour, vice-président de la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI), lors d’un point de presse tenu mercredi 4 juin à Casablanca. La profession semble unanime là-dessus. Tout se vend et tout s’achète, alors pourquoi s’alarmer et parler de crise ? La réponse est toute simple : le déficit est bien réel et les Marocains ont de plus en plus de mal à se loger.

Les besoins augmentent sans cesse. Ils sont estimés à 90.000 logements, ce qui équivaut à une assiette foncière de l’ordre de 3.500 ha. Les prix ont flambé et le budget est demeuré le même pour les ménages. Même si la production des logements sociaux est passée de 45.000 à 121.000 unités entre 2002 et 2007, la demande dépasse l’offre.

Pour faire face au déficit en matière de logement, le ministère a établi une série de mesures visant à freiner la spéculation. Des 12 points qui visent à réguler ce marché, certains n’ont pas trouvé d’écho auprès de la profession.

C’est le cas pour la mise en application de l’impôt sur terrain non bâti. Par ailleurs, le secteur est confronté à une hausse du prix des matériaux de construction (ciment, bois, acier, etc.). Aussi est-il juste de se demander si ces mesures tiendront le coup face à cette donne.

Quoi qu’il en soit, si le secteur se porte bien, l’image des promoteurs immobiliers est plutôt écornée. Aussi veulent-ils renverser la tendance. C’est dans ce souci qu’une charte de déontologie a été adoptée par la FNPI et qu’un dialogue avec l’administration fiscale a été ouvert. « Les promoteurs immobiliers peuvent souscrire des déclarations rectificatives ». Selon la Fédération, quelque 200 professionnels auraient effectué la démarche.

Source : L’Économiste - Amira Khalfallah

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Immobilier - Corruption - Impôts

Ces articles devraient vous intéresser :

Aide au logement au Maroc : un programme plébiscité par les MRE

Des Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont fortement contribué au succès du programme d’aide directe au logement. En témoigne le nombre de bénéficiaires.

L’aide au logement connait un succès auprès des MRE

Depuis son ouverture le 2 janvier, le site d’assistance pour l’aide au logement connaît un succès croissant, notamment auprès des Marocains résidant à l’étranger.

Cinq avantages fiscaux méconnus pour les MRE

Le système fiscal marocain prévoit plusieurs allègements pour les Marocains résidant à l’étranger (MRE). Pourtant, beaucoup ignorent certains dispositifs qui permettent d’alléger considérablement leurs impôts. Voici cinq avantages peu connus mais très...

Maroc : les revenus d’Airbnb traqués

L’Office des changes vient de lancer une vaste opération d’audit visant les transferts financiers internationaux entre propriétaires et bénéficiaires des locations de biens immobiliers via Airbnb.

Le fisc marocain traque certaines entreprises

Des opérations de vérification visant des entreprises soupçonnées de se soustraire au paiement d’arriérés fiscaux de plusieurs milliards de dirhams sont dans le viseur des services de contrôle relevant de la Direction générale des impôts (DGI). Déjà...

Maroc : le casse-tête des projets immobiliers à proximité des aéroports

Le député Mohamed Larbi Merabet a interpelé le ministre des Transports et de la logistique, Mohamed Abdeljalil, au sujet du retard dans le traitement par l’Office national des aéroports (ONDA) des dossiers des projets immobiliers situés à proximité des...

Maroc : le ministère de l’Intérieur traque certains projets

Le ministère de l’Intérieur a décidé de renforcer son contrôle sur les projets de développement à travers le pays. Cette initiative fait suite à des observations inquiétantes concernant des retards volontaires dans l’exécution de ces projets, visant à...

Maroc : les duty free font leur révolution

Du changement en vue pour les magasins de vente sous douane, communément appelés « Duty free shops ». L’Administration des douanes et impôts indirects (ADII) et l’Office des changes ont fixé de nouvelles règles relatives à leur gestion et fonctionnement.