Rachida Khalil crée à Suresnes un spectacle engagé sur la femme

5 novembre 2004 - 11h57 - France - Ecrit par :

Née dans les montagnes du Rif au Maroc, installée depuis l’âge de 16 ans avec sa famille à Mantes-la-Jolie (Yvelines), Rachida Khalil persiste dans sa vocation théâtrale et crée au Théâtre Jean Vilar de Suresnes (Hauts de Seine) "La vie rêvée de Fatna" du 5 au 21 novembre.

Rachida Khalil, non seulement interprète seule ce spectacle engagé où il est question de la femme en général et pas seulement de la femme orientale, mais aussi en co-signe le texte avec Guy Bedos.

"Elle est jeune, jolie, intelligente, elle se préoccupe du sort du monde (...), commente le fantaisiste, elle est proche de l’association +ni ####s, ni soumises+, bref c’est une artiste engagée et marocaine en plus".

Guy Bedos a accepté d’être son parrain et même le co-auteur du spectacle, parce qu’il croit dans le "talent" et le "courage" de Rachida Khalil, selon lui "batailleuse, émouvante et drôle".

Rachida Khalil, avec son apparence fragile, est une sorte de "jeune soeur" de Fellag : comme lui, elle aime faire rire de nos petits travers et de sujets les plus graves.

Hélène Darche, fondatrice de la compagnie "L’amour fou" et qui a signé des spectacles comme "Algérie en éclats" et "Edith", a mis en scène "La vie rêvée de Fatna" qui raconte les destins croisés de trois femmes d’aujourd’hui.

Ce nouveau spectacle s’inscrit dans une programmation du Théâtre Jean Vilar de Suresnes qui, en novembre 2004, a donné "la parole à des artistes, des femmes en majorité, pour dire la dure réalité de la vie, les ravages de la haine, mais surtout l’importance d’aimer, d’écrire et de garder l’espoir" commente Olivier Meyer, directeur du Théâtre Jean Vilar de Suresnes.

Rachida Khalil, dans "La vie rêvée de Fatna" joue avec en fond de scène un cyclorama sur lequel se détachent trois silhouettes de jeunes femmes "en proie à une réalité qu’elles parviennent à transcender chacune à sa façon, par l’humour, le rêve ou l’innocence" précise Hélène Darche.

C’est en 1995 que Rachida Khalil s’est lancée dans l’aventure du spectacle en solitaire avec "Sept ####s de vie" à la Main d’or à Paris et "Kholota" à l’Espace Landowski à Boulogne (Hauts de Seine). Elle a aussi animé diverses activités théâtrales de 1997 à 2003 à Mantes-la-Jolie.

Voila.fr - Afp

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : France - Rachida Khalil - Spectacle - Femme marocaine

Ces articles devraient vous intéresser :

Femmes ingénieures : le Maroc en avance sur la France

Au Maroc, la plupart des jeunes filles optent pour des études scientifiques. Contrairement à la France, elles sont nombreuses à intégrer les écoles d’ingénieurs.

Maroc : crise du célibat féminin

Au Maroc, le nombre de femmes célibataires ne cesse d’accroître, avec pour conséquence la chute du taux de natalité. Quelles en sont les causes ?

L’actrice Malika El Omari en maison de retraite ?

Malika El Omari n’a pas été placée dans une maison de retraite, a affirmé une source proche de l’actrice marocaine, démentant les rumeurs qui ont circulé récemment sur les réseaux sociaux à son sujet.

« Tu mourras dans la douleur » : des féministes marocaines menacées de mort

Au Maroc, plusieurs féministes, dont des journalistes et des artistes, font l’objet d’intimidations et de menaces de mort sur les réseaux sociaux, après avoir appelé à plus d’égalité entre l’homme et la femme dans le cadre de la réforme du Code de la...

Maroc : la vérité sur l’interdiction aux femmes de séjourner seules dans un hôtel

Une circulaire du ministère de l’Intérieur aurait interdit aux femmes de séjourner dans un hôtel de leur ville de résidence. Interpellé sur la question par le député de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) Moulay Mehdi El Fathemy, le...

Vers une révolution des droits des femmes au Maroc ?

Le gouvernement marocain s’apprête à modifier le Code de la famille ou Moudawana pour promouvoir une égalité entre l’homme et la femme et davantage garantir les droits des femmes et des enfants.

Ramadan et menstrues : le tabou du jeûne brisé

Chaque Ramadan, la question du jeûne pendant les menstrues revient hanter les femmes musulmanes. La réponse n’est jamais claire, noyée dans un tabou tenace.

Maroc : les femmes divorcées réclament des droits

Au Maroc, les appels à la réforme du Code de la famille (Moudawana) continuent. Une association milite pour que la tutelle légale des enfants, qui actuellement revient de droit au père, soit également accordée aux femmes en cas de divorce.

Maroc : les femmes divorcées appellent à la levée de la tutelle du père

Avant l’établissement de tout document administratif pour leurs enfants, y compris la carte d’identité nationale, les femmes divorcées au Maroc doivent avoir l’autorisation du père. Elles appellent à la levée de cette exigence dans la réforme du Code...

Malgré lui, Gad El Maleh au coeur d’un scandale au Maroc

L’humoriste marocain Gad Elmaleh effectuera une tournée du 29 janvier au 4 février prochain au Maroc. Une série de spectacles, dont l’organisation suscite la colère des internautes, qui dénoncent la vente des tickets à des prix exorbitants.