La première raison évoquée est que le roi Mohammed VI en sa qualité de président du Comité d’Al-Qods (Jérusalem) de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) a ces 20 dernières années soutenu un accord de paix entre Israël et la Palestine, fait savoir Edward M. Gabriel, contributeur du site The Hill. Normaliser les relations avec Israël pourrait donc compromettre cette initiative. Même si les Marocains représentent la deuxième communauté après les Russes en Israël, la normalisation n’est pas encore inscrite à l’agenda du Maroc.
"Les pratiques israéliennes persistantes en violation de la légitimité internationale et du droit international humanitaire dans les territoires palestiniens occupés alimentent les tensions, la violence, l’instabilité et sèment les graines du conflit religieux et de la haine", déclarait le souverain en novembre 2019. Le roi Mohammed VI et son peuple ont maintes fois réitéré leur soutien à la Palestine.
Le timing choisi pour la normalisation est la seconde raison qui explique la position du Maroc. Les États-Unis ont récemment appelé les pays arabes dont le Maroc à normaliser leurs relations avec Israël alors que la présidentielle américaine devrait avoir lieu le 3 novembre prochain. Le royaume n’entend pas s’ingérer dans la politique américaine. Le Maroc est le premier pays ayant reconnu l’indépendance des États-Unis depuis 1777 et l’un des premiers pays à signer un traité de paix et d’amitié avec le pays de l’oncle Sam. Dès lors, chaque souverain évite d’intervenir dans la politique américaine.