Le Maroc aura son régime auto-entrepreneur en 2014

15 décembre 2013 - 15h14 - Economie - Ecrit par : Jalil Laaboudi

L’examen du projet de loi relatif au statut de l’auto-entrepreneur au Maroc est dans ses phases finales au niveau gouvernement, qui devrait le soumettre au Parlement avant janvier 2014, a affirmé Najib Boulif, ministre délégué chargé du Transport à Bladi.net.

Le projet de loi qui devrait être adopté par le Parlement et mis en oeuvre début 2014, concernera à terme environ trois millions de Marocains, exerçant pour la plupart des professions informelles, et dont la rentabilité annuelle ne dépasse pas 500.000 DH pour les activités commerciales, industrielles et artisanales, et 200.000 DH, pour les prestations de services.

Le texte permettra aux unités informelles de travailler dans la légalité, tout en bénéficiant d’importants avantages juridiques, fiscaux et sociaux, simplifiant ainsi l’accès des jeunes au marché du travail, en encourageant l’auto-emploi et l’esprit entrepreneurial.

Le gouvernement compte dans un premier temps toucher entre 600.000 et 700.000 personnes, explique Najib Boulif. La mesure vise à réduire le poids de l’économie informelle, qui constitue une concurrence déloyale aux unités formelles, privant ainsi le budget d’importantes ressources.

Le statut juridique dédié à l’auto-entrepreneur, permettra à celui-ci d’exercer une activité professionnelle indépendante, à des coûts minimes. Les procédures administratives relatives à la création de l’entreprise individuelle seront également simplifiées.

L’auto-entrepreneur qui bénéficiera également d’un régime de couverture sociale adapté à sa situation, pourra désormais avoir accès aux financements, à la formation et à la mise en réseau.

Régime de l’auto-entrepreneur au Maroc :

• Dispense d’inscription au registre de commerce.
• Assouplissement des contraintes de domiciliation et la dématérialisation des procédures, (la déclaration, cessation d’activité et la radiation).
• Simplification et assouplissement des procédures de création, de cessation d’activité, de radiation et de réinscription.
• Unicité des démarches "formulaire et interlocuteur unique".
• Cadre fiscal et social incitatif.
• Une comptabilité simplifiée de caisse.
• Exonération de charges
• Régime de couverture social adapté.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Impôts - Chiffre d’affaires - Mohamed Najib Boulif - Fraude

Ces articles devraient vous intéresser :

Le piège fiscal des maisons de plus de 300 m² que les MRE ignorent souvent

Pour de nombreux Marocains résidant à l’étranger (MRE), faire construire une grande maison au pays est un projet de vie. Que ce soit pour y passer les vacances ou envisager un retour définitif, la tentation d’une villa spacieuse est forte.

Fisc : Le Maroc ajuste l’IS et l’IR dans la Loi de finances 2024

Au Maroc, des ajustements ont été apportés à l’Impôt sur les sociétés (IS) et l’Impôt sur le revenu (IR) dans le cadre de la Loi de finances 2024.

Une bonne moisson pour le fisc marocain

Les services de contrôle et de recouvrement relevant de la Direction générale des impôts (DGI) mènent une vaste opération de contrôle ciblant de milliers d’entreprises et leurs gérants ayant opéré des retraits d’argent douteux. L’opération rapporte...

Fraude fiscale au Maroc : les médecins et ingénieurs ciblés

La Direction générale des impôts (DGI) traque les médecins et ingénieurs fraudeurs. Ces derniers ont été soumis à des contrôles fiscaux, après que l’administration fiscale a relevé des écarts importants entre les revenus déclarés et les dépenses...

Maroc : Nouvelle hausse des prix des cigarettes

Nouvelle hausse du prix des cigarettes au Maroc, touchant principalement les marques d’entrée de gamme, dites « value ». Certains paquets voient leur prix augmenter de 0,5 à 2 dirhams, tandis que les marques premium sont pour la plupart épargnées.

Voici le guide fiscal des MRE (2024)

La Direction générale des impôts (DGI) met à la disposition des Marocains résidant à l’étranger (MRE) un guide fiscal renseignant sur les différentes dispositions, notamment celles concernant les droits d’enregistrement et de timbre, la taxe sur la...

Les autorités marocaines traquent les influenceurs

Les autorités compétentes marocaines traquent les influenceurs qui transfèrent leurs revenus en cryptomonnaie, notamment des Bitcoins, pour échapper au fisc et à l’Office des changes.

Cinq choses à ne pas oublier quand vous achetez un bien immobilier au Maroc

Acheter un bien immobilier au Maroc est une étape importante pour de nombreux Marocains résidant à l’étranger (MRE). Mais au-delà du prix et de l’emplacement, certaines obligations fiscales et administratives sont souvent négligées. Voici cinq points...

Le fisc marocain en alerte

La lutte contre l’économie informelle reste le cheval de bataille de la Direction Générale des Impôts (DGI). Dans ce sens, celle-ci a adopté une nouvelle stratégie.

Maroc : une nouvelle taxe sur les locations qui fait mal

La récente instauration d’une taxe de 20 % sur les revenus locatifs des propriétaires bailleurs au Maroc visant à simplifier la fiscalité et à élargir l’assiette de l’impôt va produire un impact négatif sur l’immobilier, plus précisément sur les...