Interrogé lors d’un forum organisé cette semaine par le journal l’Economiste, le ministre est catégorique : les Marocains ne l’accepteront pas. « Celui qui veut rompre le jeûne en public devrait le faire sur l’Avenue Mohammed V (à Rabat), et nous verrons ce qu’il va lui arriver », a déclaré le ministre. De plus, « la majorité ne peut pas céder aux revendications d’une minorité au nom du progrès », estime-t-il, ajoutant qu’il n’était pas question de négocier sur ces sujets là.
Concernant les relations sexuelles hors mariage, c’est un niet sans appel pour le ministre PJD, qui menace de démissionner si la mesure est intégrée dans le nouveau code pénal. « Je ne vais pas changer des lois afin de dépénaliser les relations sexuelles hors-mariage. Si elles sont légalisées, je démissionne ».
« Nous n’allons pas commencer à entrer dans des maisons où vivent des couples. Si les voisins ne se plaignent pas à la justice parce qu’un couple non-marié les dérange, ces derniers ne seront jamais incriminés », a-t-il insisté. Une façon de dire que chacun fait ce qu’il veut chez lui, en privé, tant qu’il n’y a pas plainte.
Au Maroc, l’article 222 du code pénal condamne « celui qui, notoirement connu pour son appartenance à la religion musulmane, rompt ostensiblement le jeûne dans un lieu public pendant le temps du ramadan, sans motif admis par cette religion » à une peine d’emprisonnement d’un à six mois et une amende de 12 à 120 dirhams.