Maroc-Espagne : la crise actuelle est une crise de confiance
La crise diplomatique entre le Maroc et l’Espagne n’est au fond qu’une crise de confiance qui doit être rapidement surmontée pour permettre aux deux pays, condamnés à coopérer,...
Le Maroc attend que l’Espagne affiche clairement sa position sur certains sujets prioritaires pour le royaume comme le Sahara, avant toute reprise des relations diplomatiques.
Le processus de reprise des relations entre le Maroc et l’Espagne bat de l’aile. En cause, la crise de confiance perdure entre les deux pays. En l’occurrence, le Maroc attend toujours que l’Espagne « clarifie, sans ambiguïté, ses choix, ses décisions et ses positions », indiquait en mai la diplomatie marocaine. Mais jusque-là, l’attitude de l’Espagne ne semble pas rassurer le Maroc qui préfère avancer avec prudence.
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Le dynamisme du nouveau ministre espagnol, José Manuel Albares, arrivé mi-juillet après le départ d’Arancha Gonzales Laya emportée par l’affaire Ghali, a permis à l’Espagne de reprendre contact avec les autorités marocaines. En tout, il aura échangé deux fois seulement avec son homologue marocain, Nasser Bourita. La première fois, le 21 septembre au téléphone où les deux responsables ont convenu de se rencontrer très prochainement, et la seconde fois, le 28 novembre, « lorsque Bourita a appelé Albares pour s’excuser de ne pouvoir assister au forum de l’Union pour la Méditerranée (UpM), qui s’est tenu le 29 à Barcelone », rappelle ABC.
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La présence de Bourita à l’UpM « aurait été, sans aucun doute, un bon cadre pour rendre visible un rapprochement avec le Maroc, qui aurait même pu déboucher sur une rencontre bilatérale. Mais le Maroc a évité le face-à-face de Bourita avec Albares, car il attend un grand geste de l’Espagne pour faire table rase… Qu’il mette en avant l’image d’« un pays ami et un partenaire stratégique », analyse ABC.
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« Si l’Espagne changeait de position et rompait avec sa position traditionnelle concernant le Sahara occidental, d’autres pays l’observeraient et suivraient peut-être la ligne qu’elle a tracée », expliquait récemment Haizam Amirah Fernández, chercheur sur la Méditerranée et le monde arabe.
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