Royal Air Maroc : plus de précisions sur le licenciement massif

Les grandes résolutions du Comité d’entreprise de Royal air Maroc (RAM), tenu jeudi 2 juillet, sous la présidence du PDG, Abdelhamid Addou, sont désormais connues. Face à la crise, la compagnie aérienne a opté pour un licenciement massif de son personnel PNT (pilotes) et PNC (hôtesses et stewards). Le plan de sortie de crise est ainsi lancé.

La rencontre a accouché d’un plan de sortie de crise dont la mise en œuvre implique la prise d’une série de décisions et de mesures « douloureuses et inéluctables », rapporte L’Économiste.

La compagnie aérienne annonce un licenciement massif pour motif économique. De façon concrète, elle entend se séparer de 180 pilotes, de plus de 500 hôtesses et stewards, des salariés ayant moins de 3 ans d’ancienneté, ainsi que des nouvelles recrues. Sont également concernés par la mesure, le personnel à l’enregistrement, le commercial, les représentations des escales à l’international ou encore le handling et le personnel intervenant directement dans les opérations liées à l’exploitation des vols.

De source proche de la direction, l’option retenue, après de longues négociations avec le gouvernement dans le cadre de l’élaboration d’un plan de restructuration de la compagnie, vise "à privilégier les départs volontaires en faveur des salariés âgés de 55 ans et plus, avec au moins une quinzaine d’années d’expérience".

Ce licenciement s’impose à Royal Air Maroc qui, en plus d’avoir une situation financière critique, doit faire face à une baisse d’activité du trafic aérien qui pourrait perdurer jusqu’en 2023 en raison de la crise du covid-19. Conséquence, les prévisions annoncent une baisse de l’ordre de 30 %.

De même, une bonne partie de la flotte de RAM clouée au sol depuis la mi-mars, restera en l’état, en attendant de procéder à sa cession ou location. La compagnie se contentera de fonctionner avec 38 appareils.

L’Association marocaine des pilotes de ligne (AMPL), qui a décliné l’invitation de la direction de RAM pour prendre part au comité d’entreprise d’hier, préfère une rencontre "exclusivement à caractère bilatéral" pour "apporter des réponses adéquates à même de préserver les intérêts, la pérennité et les équilibres macro-économiques de la compagnie".