France : vers une reconnaissance de la marocanité du Sahara ?
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Élue en juin dernier, l’Algérie, protectrice du Polisario, siège au Conseil de sécurité de l’ONU comme membre non permanent pour la période allant du 1ᵉʳ janvier 2024 au 31 décembre 2025. Va-t-elle voter contre la prorogation du mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) ?
Il est peu probable que l’Algérie vote contre le renouvellement du mandat de la mission de la MINURSO au Sahara marocain. C’est ce qu’indique un rapport préparé par la chercheuse en affaires nord-africaines, Sabina Henneberg, et publié par l’Institut de Washington pour les Affaires du Moyen-Orient. Un vote contraire serait synonyme d’un rejet du rôle de médiation joué par les Nations Unies dans le conflit. Un rôle soutenu par Alger qui demeure un ardent défenseur de la cause du Polisario, qui milite pour « le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination » via un référendum.
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Pour la chercheuse en affaires nord-africaines, étant donné que les membres du Conseil sont généralement tenus à des normes de responsabilité et de légitimité, l’Algérie, élue en juin dernier membre non permanent du Conseil de sécurité pour un mandat de deux ans, pourrait vouloir éviter de devenir le premier pays à voter contre le texte. L’Algérie pourrait, en revanche, chercher, selon elle, à convaincre les deux autres membres africains, le Mozambique et la Sierra Leone, de s’abstenir de voter, dans une tentative de pression sur les États-Unis pour modifier le texte de manière à refléter les préoccupations des autres membres du Conseil.
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Si le texte venait à être modifié selon le desiderata d’Alger, cela pourrait davantage compromettre les relations entre Washington et Rabat, estime Sabina Henneberg, ajoutant que la position ambiguë de l’administration Biden sur cette question a déjà affaibli ces relations. Toujours selon la chercheuse en affaires nord-africaines, l’Algérie pourrait, au cours du processus de prise de décision, attirer l’attention sur l’absence d’un élément de surveillance des droits de l’homme dans le mandat de la mission.
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