« Depuis le départ des Espagnols, en 1975, cette région est disputée entre le Maroc et le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, qui réclame son indépendance. Depuis, c’est le statu quo. Or, cela est préjudiciable tant sur le plan politique qu’économique pour tout le Maghreb, mais aussi pour l’Europe, car ce pourrait être une zone de développement stratégique pour les énergies renouvelables, notamment. Bon nombre d’entreprises sont bloquées dans leurs initiatives », a analysé Hugues Bayet dans une interview accordée à Trends Tendances.
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Le Comité apolitique pour l’autonomie du Sahara occidental — au sein duquel on retrouve des académiques, des syndicalistes, des personnalités du monde culturel — qu’il coordonne avec sa collègue Frédérique Ries (MR) se dit favorable à une solution diplomatique, sans être pro-Marocain ou anti-Algérien. « Pour le moment, l’ONU l’a encore rappelé, il y a une seule proposition sérieuse, crédible et réaliste, c’est la proposition marocaine d’octroyer une autonomie au Sahara occidental. Plusieurs pays, dont la France, l’Espagne ou les Pays-Bas, plaident pour que l’on travaille au départ de ce plan », a-t-il rappelé. Le souhait de comité, dira l’élu, c’est que la Belgique fasse de même.
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« Nous allons envoyer un courrier au Premier ministre, Alexander De Croo (Open VLD) et aux présidents de parti en ce début de semaine pour que la Belgique soutienne également cette piste », a-t-il dit, notant que la situation n’est certainement pas aisée pour le gouvernement fédéral avec le retrait de la ministre des Affaires étrangères, Sophie Wilmès (MR), pour des raisons privées. « Or, nous avons certainement de l’expérience à faire valoir avec notre vécu en matière de fédéralisme et des choses à apporter au débat. Notre Comité a pour objectif d’être un aiguillon sur cette question. Nous ne pourrons résoudre ce problème qu’en réunissant toutes les bonnes volontés », est-il persuadé.
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Selon Hugues Bayet, c’est essentiel de trouver une solution pour les populations là-bas, mais aussi pour le Maroc, l’Algérie ou la Tunisie, qui sont des démocraties fragiles. « Un règlement de ce conflit gelé devrait permettre, selon les estimations, une augmentation du PIB de l’ordre de 3 à 4 %. Pour l’Europe, le Sahara occidental et la région tout entière disposent d’un potentiel important en matière d’énergie renouvelable. […] Il n’y a pas d’autre solution, sinon c’est la guerre. »