Dans un premier rapport auquel El País a eu accès, rédigé le jour même où la crise migratoire est survenue, les services de renseignement espagnols ont souligné l’implication directe du roi Mohammed VI dans la mise en œuvre de la stratégie « parfaitement planifiée et dirigée au plus haut niveau du pouvoir ». Il cite aussi Fouad Ali el-Himma, conseiller du roi du Maroc, comme celui qui a pensé cette stratégie, Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères et Abdellatif Hammouchi, directeur général de la surveillance du territoire (DGST).
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Dans un second rapport daté du 26 juin, les services secrets ont souligné que l’intention du Maroc était « de faire pression sur le gouvernement espagnol pour obtenir une position favorable dans le conflit au Sahara Occidental ». Le 14 mars dernier, soit dix mois après la crise migratoire, l’Exécutif espagnol a exprimé son soutien au plan marocain d’autonomie du Sahara.