En visite ce mercredi à Ceuta, Pedro Sanchez a expliqué que son gouvernement a fait le choix de soutenir le plan marocain d’autonomie du Sahara pour mettre fin à « la crise insoutenable des dix derniers mois » avec le Maroc.
La crise diplomatique avec le Maroc « ne pouvait pas durer plus longtemps », a déclaré Pedro Sanchez, justifiant sa décision de changer la position de l’Espagne sur le Sahara. « Il y avait un problème qu’il fallait régler » avec le Maroc, un « partenaire stratégique », a-t-il ajouté, rappelant que les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies avaient déjà approuvé le projet du Maroc d’accorder un statut autonome au Sahara, de même que les gouvernements espagnols en 2007 sous José Luis Rodríguez Zapatero et en 2012 et 2017 sous Mariano Rajoy.
En revanche, le président n’a pas osé affirmer que « la nouvelle étape » dans les relations avec le Maroc implique une renonciation de la revendication sur Ceuta et Melilla par ce dernier. Mais il a soutenu que sa décision de soutenir le plan marocain d’autonomie du Sahara va renforcer « le respect de l’intégrité territoriale des deux pays ». C’est, a-t-il répété à plusieurs reprises, « un bon accord ».
Concernant la réaction de l’Algérie qui a rappelé son ambassadeur à Madrid après l’annonce du changement de position de l’Espagne, Sanchez a simplement rassuré que les deux pays ont une « relation stratégique ». « Nous sommes des partenaires alliés et nous continuerons à l’être », a-t-il déclaré à l’Assemblée de Ceuta.
L’intervention de Pedro Sanchez à partir de la 11e minute
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