Lors d’un point presse, la ministre espagnole a expliqué que la rencontre avec le ministre algérien a porté sur des questions bilatérales, telles que l’immigration, le terrorisme ou encore la coopération énergétique, alors que son homologue algérien a tenté à plusieurs reprises d’imposer le dossier du Sahara.
Le ministre algérien des affaires étrangères a d’abord brièvement commenté « les évolutions récentes au Sahara occidental », les mêlant à la Libye, le Sahel et le Proche-Orient. Une déclaration sur laquelle, Arancha Gonzalez Laya n’a fait aucun commentaire. Une journaliste algérienne a tenté de rebondir sur la question, avant que la ministre ne réponde de manière tranchée. « La position de l’Espagne reste inchangée, défendant une solution politique, juste et négociée sous l’égide de l’ONU », a souligné la ministre espagnole, notant que l’Espagne espère l’arrivée prochaine d’un envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara.
Sur la question du Sahara, Sabri Boukadoum a affirmé, à nouveau, dans une interview accordée au journal El Pais, qu’il s’agit « d’un problème de décolonisation qui doit être résolu par l’autodétermination ». Interrogé sur la situation sur le terrain, Boukadoum affirme que l’on « prend une résolution, puis une autre… qui ne mènent à rien, seulement au blocus et on sait déjà qui bloque. Certains pays passent leur temps à insulter », dit-il. Il ajoute que « l’Espagne a une responsabilité historique, elle ne peut pas se cacher derrière les Nations unies. Elle a une responsabilité particulière et doit intervenir ».