Attentats de Paris : les craintes de l’avocat de Mohamed Abrini
Stanislas Eskenazi, l’avocat du belgo-marocain Mohamed Abrini craint que « les vivants » paient « pour les morts » dans le cadre du procès historique des attentats de Paris.
Le procès français sur les attentats du 13 novembre s’est ouvert ce mercredi 8 septembre 2021 devant la cour d’assises spéciale de Paris pour une durée de neuf mois. Le terroriste djihadiste français d’origine marocaine, Salah Abdeslam déclare avoir « délaissé toute pour devenir un combattant de l’État islamique ».
À l’ouverture de l’audience, le président Jean-Louis Périès demande à Salah Abdeslam de décliner son identité. « Tout d’abord je tiens à dire qu’il n’y a point de divinité à part Allah et Muhammed est son serviteur », déclare le principal accusé du procès des attentats du 13-novembre. Le magistrat l’a aussi invité à décliner l’identité de ses parents mais se voit opposer un refus catégorique. « Le nom de mon père et ma mère n’ont rien à voir dans cette histoire », a-t-il répondu. « J’ai délaissé toute profession pour devenir un combattant de l’État islamique », ajoute l’unique membre du commando terroriste du 13-novembre encore en vie. Le Franco-marocain est incarcéré à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne) depuis plus de cinq ans.
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À la suite de Salah Abdeslam, les 13 autres accusés-six sont jugés par défaut — ont décliné leurs noms, prénoms, adresses et profession. Selon Jean-Louis Périès, il s’agit d’« un procès qualifié notamment d’historique, de hors norme ». « Historique ? Certainement. Car les faits que nous allons examiner sont inscrits indubitablement dans les événements nationaux et internationaux de notre siècle », poursuit le président. « Hors norme ? Oui, au vu du nombre des intervenants, des victimes, des parties civiles, de leurs conseils, des experts appelés à la barre », ajoute-t-il.
Revendiquées par l’État islamique, les attaques du 13 novembre 2015 avaient fait 130 morts.
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