Photo : El Faro de Ceuta
Aussi longtemps que le Maroc « s’obstinera à vouloir développer des projets dans ses régions du nord et nord-est pour relocaliser la population qui vivotait de la contrebande des frontières », les deux enclaves de Sebta et Melilla resteront fermées, ont indiqué les médias espagnols. D’ailleurs, le Maroc ne compte pas ouvrir de si tôt les frontières entre Sebta et Melilla, sauf si « l’Espagne accepte certaines de ses demandes » dont la reconnaissance de la marocanité du Sahara, bien que cela ait été consacré en quelque sorte durant la Marche Verte, a indiqué El Español. Ainsi, le Maroc serait en train de copier la stratégie adoptée avec l’Algérie, où depuis 27 ans les frontières sont restées fermées.
« L’objectif de Rabat est de développer économiquement les zones Est et Centre du Maroc, contribuer à l’emploi et améliorer le niveau de vie des habitants » face aux problèmes sociaux et manifestations populaires, notamment la contrebande. Ainsi, le gouvernement marocain met les moyens en place pour créer près de 5000 emplois d’ici 2023 dans la zone Tanger-Tétouan-Al-Hoceima, a souligné le quotidien. À savoir que le Maroc a bien l’intention de devenir un grand dans le commerce méditerranéen avec la construction du port de Nador et l’extension de Tanger-Med.
Mais « de cette façon, il sera fait sans Sebta et Melilla », s’inquiètent les médias espagnols qui trouvent compliquée cette coopération avec les enclaves dans le cadre de l’Opération Marhaba. L’année dernière, l’opération a été une réussite avec les avions spéciaux de divers pays et avec deux routes maritimes venant de la France et de l’Italie. Pour cette année, le gouvernement marocain a contacté certaines compagnies maritimes pour s’assurer de leur disponibilité. De plus, l’Autorité portuaire de la baie d’Algésiras (APBA) très touchée par la crise, a récemment lancé un appel d’offres afin de mettre en place la traversée vers Tanger-Med, pour les voyageurs venant des pays du nord de l’Europe vers le Maroc.