Le chercheur suggère la réorganisation du secteur informel afin de se mettre désormais à l’abri de la crise qui a secoué le secteur depuis le déclenchement au Maroc de la pandémie du covid-19. Selon lui, le secteur informel a besoin d’être structuré de façon à "l’intégrer progressivement au tissu économique. Il insiste sur le fait que les autorités doivent encourager "les jeunes ainsi que les petites et les moyennes entreprises à investir, en dehors de la mise en œuvre de programmes de promotion de l’auto-entrepreneuriat", rapporte la MAP.
Pour ce qui est du secteur de la santé, il pense qu’il est "nécessaire de revoir son système en le dotant des ressources financières et humaines nécessaires". De même, il propose que la levée du confinement se fasse "de manière fluide et progressive" en tenant compte de la façon dont le virus "a été contenu". Et pour y arriver, le professeur propose "une planification temporelle qui prend en compte l’aspect territorial durant les prochaines semaines", a-t-il précisé, tout en signalant qu’il faut "élaborer un plan pour la réouverture progressive des usines et entreprises". Mais il faut encore rester prudent et "limiter le nombre d’ouvriers à la moitié, tout en veillant au respect des gestes barrières et au port des masques de protection dans les entreprises, les usines et les espaces publics".
Le professeur a également mis l’accent sur l’importance de "numériser l’accès aux services". L’une des leçons à retenir de la pandémie du covid-19 est qu’il est temps de "mettre en place un gouvernement électronique, revoir les systèmes de travail de tous les secteurs et mettre en œuvre rapidement de nouveaux outils technologiques pour garantir la continuité des services publics", précise la même source.