Des séparatistes marocains financés par l’Algérie ?

Il existerait une relation entre les services de renseignement algériens et des Marocains en fuite en Belgique, aux Pays-Bas et en Espagne et Saïd Chaou.

Les services de renseignement algériens sont soupçonnés de financer des Marocains en fuite en Belgique, aux Pays-Bas et en Espagne ayant des relations étroites avec Saïd Chaou pour mener des campagnes de dénigrement (diffusion de vidéos) contre le royaume via les réseaux sociaux d’une part, et pour créer un parti séparatiste, d’autre part. Mais leur mobilisation se solde parfois par un échec. À titre d’exemple, l’échec de la « manifestation » organisée à Barcelone et Madrid en raison de l’existence de divergences parmi les partisans du séparatisme qui ne « représentent qu’eux-mêmes et qui ne cherchent qu’à se remplir les poches », fait savoir le quotidien arabophone Al Akhbar.

Les caporaux algériens auraient même demandé à un individu de recruter des séparatistes, de superviser leur médiatisation et d’organiser des sit-in de protestation en Espagne, mais « un don de 50 000 euros fait par les services de renseignement algériens au dénommé Saïd a provoqué des dissensions parmi les séparatistes », relate la même source, précisant que la plupart d’entre eux font l’objet d’avis de recherche internationaux pour trafic de drogue. En 2010, la justice marocaine a émis un mandat de recherche à l’encontre de Saïd Chaou pour constitution de bande criminelle et un autre en 2015 pour trafic international de drogues. Selon les autorités néerlandaises, l’individu est impliqué dans le financement et la fourniture du soutien logistique à certains milieux dans le nord du Maroc.

En août 2021, l’Algérie, protectrice du Polisario, a rompu de façon unilatérale ses relations diplomatiques avec le Maroc en raison d’« actes hostiles ». Depuis, elle ne perçoit plus le royaume comme un rival, mais un potentiel ennemi.