Le monde du spectacle marocain est en deuil. Mustapha Zaari, acteur emblématique du théâtre et de la télévision, s’est éteint mardi à Casablanca à l’âge de 79 ans.
Franchement, le pays n’avait absolument pas besoin de cette publicité. Dimanche soir, la chaîne française M6 a diffusé un reportage sur la prostitution et la pédophilie à Marrakech et Agadir.
Près d’une heure de découverte d’images et de commentaires horribles, de « transactions » d’enfants âgés d’à peine 8 ans. Des caméras cachées qui nous révèlent, ou plutôt révèlent au monde de quoi se nourrit aussi le tourisme, à coup d’argent jeté à la figure. Pour assouvir l’appétit de pervers.
Le Tsunami continue à faire des victimes... chez nous. Il a déplacé à Marrakech et renforcé cet ignoble commerce qui sévissait en Thaïlande.
Vraiment, le Maroc ne mérite pas cela. Si c’est à ce prix-là que l’on doit renforcer le tourisme, eh bien, on n’en veut pas ! Cette réalité est indigne d’un pays signataire de conventions internationales pour la protection de l’enfance. Une enfance qui, sous le prétexte de la pauvreté, est envoyée « au front » pour quelques euros de plus.
Toutes les brigades policières, aussi efficaces soient-elles, ne peuvent à elles seules venir à bout de ce fléau. Elles doivent être soutenues par un arsenal répressif impitoyable, comme c’est le cas dans de nombreux pays occidentaux. Tout récemment, un pédophile français a écopé d’à peine deux ans au Maroc, alors qu’il en aurait pris pour 10 fois plus chez lui. Et il ne pourra pas être jugé deux fois. Une sanction pas assez lourde pour lui éviter de récidiver.
Il faut que tout le monde se mobilise pour protéger ces enfants de ces « sexotouristes », punir les réseaux qui en font leur business et même les parents qui font semblant de ne rien voir. Une femme s’est insurgée, à travers l’association « Touche pas à mon enfant ». N’attendons pas de devenir parents de victimes pour agir. La situation est aujourd’hui extrêmement préoccupante et la lutte contre ce fléau nécessite d’urgence une politique déterminée. Et des châtiments exemplaires.
Meriem Oudghri - L’Economiste
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