Le Maroc s’inquiète de « l’influence croissante des homosexuels »
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Le Maroc est passé de « pays gay-friendly » à destination touristique moins sûre pour les lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres. Il y existe toutefois une sorte de tolérance.
Le Maroc figure parmi les destinations touristiques emblématiques qui criminalisent l’homosexualité. Au Maroc, l’homosexualité est un délit interdit par l’article 489 du Code pénal qui stipule : « est puni de l’emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende de 120 à 1000 dirhams, à moins que le fait constitue une infraction plus grave, quiconque commet un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe. » Mais par le passé, le royaume était un « paradis gay ». « Au début du XXe siècle, des villes comme Tanger étaient des ’paradis gays’ pour les créateurs de mode ayant fui les pays occidentaux conservateurs. L’un des principaux sites touristiques de Marrakech est le jardin Majorelle, où les cendres de l’ancien propriétaire Yves Saint-Laurent ont été dispersées par son ancien compagnon, Pierre Bergé », fait savoir CNN Travel.
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En 2020, un premier voyagiste pour les LGBTQ+ voit le jour. Il s’agit d’Inclusive Maroc, dont les fondateurs sont Bilal El Hammoumy et Rania Chentouf, tous deux homosexuels. « En tant que membres de la communauté, nous pensions que nous comprendrions mieux comment l’aborder, explique El Hammoumy. Le Maroc est un pays où la tolérance est pratiquée, mais pas prêchée. » Il existe toutefois des craintes. « Nous comprenions les craintes des clients, mais d’un autre côté, il était important de créer un espace où la communauté LGBT locale peut être impliquée dans les programmes de formation et les opportunités d’embauche », a-t-il ajouté. El Hammoumy affirme en outre que les hôtels marocains acceptent généralement les couples de même sexe, mais que ceux avec lesquels ils travaillent suivent une formation complémentaire pour garantir le confort des voyageurs. En revanche, « certains guides ont choisi de ne pas travailler avec eux lorsqu’ils expliquent leur clientèle, a-t-il poursuivi, relevant toutefois que « visiter des destinations peut changer les mentalités. »
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Selon l’Association internationale des lesbiennes, gays, bisexuels, trans et intersexués (ILGA), qui compte les États membres de l’ONU, il existe 62 pays dans le monde qui criminalisent encore (ou criminalisent de facto) l’homosexualité.
Human Dignity Trust en dénombre 64. Douze d’entre eux comme les Émirats arabes unis, un pays très touristique ; le Qatar, dont la compagnie aérienne a été récemment désignée la meilleure au monde pourraient aller jusqu’à imposer la peine de mort pour pratique homosexuelle.
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