Jeudi, elle restait entre la vie et la mort. Le corps brûlé à 60 %, elle est maintenue en coma artificiel, selon son frère.
Elle a été aspergée d’essence un dimanche matin, près de chez elle, en pleine rue à Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) par un ancien collègue de travail qui voulait l’épouser. Selon son frère, l’agresseur n’a pas été arrêté.
"Personne n’a vraiment condamné ce qui est arrivé à notre soeur et personne n’a attrapé cet homme", ajoute Abdelaziz. "Cette chose horrible s’est passée en France !"
Une marche est prévue dimanche à l’initiative de sa famille pour dénoncer, selon l’expression de son frère, cet "acte inhumain que rien ne justifie". Elle est préparée avec le mouvement Ni putes ni soumises qui s’efforce de créer un soutien autour des proches de Shérazade. C’est une des amies de classe au lycée Jean Moulin, à Rosny-sous-Bois, qui a contacté le mouvement. "Personne n’en parlait, je ne voulais pas que le bruit s’étouffe et qu’on ne parle plus de Shérazade", dit Sonia, 18 ans, qui se démène depuis plusieurs jours pour "sensibiliser les gens".
France 2