Le SMS passe le bac

20 juin 2008 - 14h02 - Maroc - Ecrit par : L.A

L’information mérite d’être rapportée. Hier, en milieu de journée, le site du ministère de l’Education nationale a été « hacké » par deux importants providers de la place. La raison : empêcher que le nombre prévisible de « hits » d’élèves en quête de résultats du Baccalauréat, ne le fasse « planter ».

Au lieu et place de la « homepage » de ce département, un « fishing » concocté par Casanet et Ménara et, partant, par Maroc Telecom, une entreprise dont le capital n’est nullement détenu par l’un des départements ministériels marocains, mais bel et bien par la toute française Vivendi Universal.

A la souffrance de l’attente des élèves et de leurs parents, s’est donc ajoutée une autre. Il s’agit de fait d’un message leur signifiant que tout peut être matière à commerce, y compris le propre devenir des générations montantes. Sinon comment expliquer le fait qu’un droit que tous les parents d’élèves croyaient acquis ait été cédé à une entreprise dont l’objectif n’est autre que de faire du bénéfice et de transférer ses gains sous d’autres cieux ? La logique commerciale a ainsi pris le pas sur celle de la défense de certains droits de l’Homme dont le fameux droit à l’éducation qui a fait les choux gras de la presse ces derniers temps.

Il est certes vrai que le Baccalauréat est un diplôme qui a perdu sa valeur d’antan, mais rien ne justifie que des candidats marocains soient obligés de verser leur écot à une entreprise à capitaux tricolores plutôt qu’à une autre qui ne l’est point pour obtenir leurs réultats. Pis, tous ceux qui se sont escrimés sur leurs ordinateurs ne pouvaient les avoir au moment opportun puisqu’à chacun de leurs clics, ils ne recevaient pour réponse que deux phrases laconiques. La première : « les résultats seront disponibles dès publication par le ministère de l’Education nationale » et la seconde leur expliquant, avec force détails, qu’ils pouvaient avoir recours aux SMS moyennant 6 DH TTC pour éviter d’inutiles attentes.

Payez, payez, il en restera toujours quelque chose !

Source : Libération - Ahmed Saaidi

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Maroc Telecom - Education - Baccalauréat Maroc 2024

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : indignation après l’assassinat d’une enseignante par un élève

Au Maroc, la Fédération nationale de l’enseignement (FNE, affiliée à l’Union marocaine du travail) appelle à une mobilisation forte et immédiate après l’agression violente d’une enseignante par un élève ayant entraîné la mort de celle-ci.

Alliance surprise entre Maroc Telecom et Inwi

C’est une annonce qui a surpris plus d’un observateur sur le marché marocain des télécommunications. Maroc Telecom et Inwi, concurrents de longue date, ont décidé d’unir leurs forces. Les deux opérateurs ont officialisé un partenariat stratégique...

5G : le Maroc accélère

Le Maroc se prépare à déployer la 5G, en prévision de la Coupe d’Afrique des nations 2025 et de la Coupe du monde 2030. L’objectif est d’atteindre une couverture de 25 % de la population d’ici 2026 et de 70 % à l’horizon 2030.

Des clients en colère contre Maroc Télécom

Maroc Telecom a revu ses offres à la hausse au grand dam de ses abonnés qui souffrent déjà de la cherté de la vie.

Maroc Telecom double gratuitement les débits de la fibre, 1 Gb/s devient la norme

Maroc Telecom s’apprête à modifier en profondeur sa gamme d’offres pour la fibre optique. À compter du 1ᵉʳ mai prochain, une nouvelle grille tarifaire entrera en vigueur, applicable tant aux clients existants qu’aux nouvelles souscriptions. Cette...

La chanteuse Mariem Hussein au cœur d’une nouvelle polémique

Des internautes marocains se sont indignés des propos de la chanteuse et actrice marocaine Mariem Hussein sur l’éducation sexuelle.

« Le mariage avant l’école »

Les propos d’Abdelilah Benkirane, secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), et par ailleurs ancien chef de gouvernement sur le mariage et l’éducation des jeunes filles font polémique.

Maroc : des notes trop gonflées dans les écoles privées ?

Au Maroc, le phénomène des « notes gonflées » continue de sévir dans des écoles privées. C’est du moins le constat fait suite à la fuite de certains relevés de note sur les réseaux sociaux après la publication des résultats du BAC 2024.