Présent en Algérie pour prendre part avec ses homologues de la ligue arabe à la réunion préparatoire du sommet arabe, Bourita a réagi aux agissements de son homologue Ramtane Laamamra, qui présidait la réunion en sa qualité de ministre des Affaires étrangères du pays hôte. Bourita a dénoncé un manquement à la diplomatie et au protocole lors de son accueil. Aucun responsable algérien n’a accueilli la délégation marocaine, ce rôle étant laissé au ministre mauritanien des Affaires étrangères.
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De plus, le chef de la diplomatie marocaine a fait savoir qu’au début des travaux, le ministre algérien s’est opposé de manière catégorique à la proposition marocaine d’introduire dans l’ordre du jour du sommet l’ingérence iranienne dans les affaires du Maghreb et la livraison de drones iraniens aux mains du Polisario. Le ministre algérien a refusé de soumettre la proposition marocaine au vote. Ce qui est contraire à toutes les pratiques de préparation des sommets des chefs d’État.
Dans la foulée, l’Algérie a réagi, dénonçant à son tour une tentative de parasiter le sommet arabe qu’elle organise. Ces allégations sont le « fruit de l’imagination de ceux qui les ont propagées. Elles n’ont aucun fondement », affirme une source diplomatique algérienne citée par TSA, en indiquant que Nasser Bourita et sa délégation ont été reçus de la même façon que les autres délégations arabes.
Et d’ajouter que ces plaintes marocaines « malveillantes » et « trompeuses » sont devenues fréquentes et dont le but n’est plus un secret pour personne, ainsi que les tentatives de « mettre en doute le haut professionnalisme des compétences algériennes dans les instances internationales », ne peuvent en « aucune manière parasiter les travaux du sommet d’Alger, dont les signes du succès commencent à inquiéter certaines parties qui cherchent, comme d’habitude, à contrecarrer toute effort. »