C’est officiel : le mois de Ramadan débutera lundi 11 mars 2024 en France, a annoncé le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM). Cette date a été déterminée après observation scientifique et calcul astronomique.
La foi des musulmans de Suisse n’est nullement ébranlée par ce Ramadan spécial fait d’interdiction de rassemblements, pour des raisons sanitaires. Pour la première fois en Suisse comme dans l’ensemble des pays de la planète, le covid-19 aura modifié les habitudes pendant le mois sacré.
Les mesures de restrictions sanitaires prises pour contrer le covid-19, ont bousculé les habitudes observées par la communauté musulmane en Suisse pendant le mois de Ramadan. Il s’agit de l’interdiction des prières collectives dans les mosquées, des sorties nocturnes et rencontres entre amis dans les cafés et restaurants. Loin d’affecter la foi et la spiritualité de la communauté musulmane, le confinement a été mis à profit pour un retour sur soi, un approfondissement spirituel et une occasion d’introspection, informe la Map.
Des substitutions aux interdictions ont été trouvées : de la lecture en ligne via les bibliothèques numériques, les chaînes YouTube, les pages Facebook, les podcasts. Ces initiatives virtuelles se multiplient pour demander aux fidèles musulmans de considérer la période de confinement comme celle du recueillement. Pascal Gemperli, porte-parole de la FOIS, et secrétaire général de l’Union des associations musulmanes à Vaud, fait remarquer que l’offre spirituelle en ligne permet à beaucoup d’imams de dispenser un enseignement religieux à distance et surtout, de toucher de nombreux jeunes musulmans.
Ainsi, des recommandations ont été publiées par la Fédération des organisations musulmanes de Suisse (FOIS) afin que le mois de Ramadan se passe dans le respect strict des prescriptions sanitaires. À cet effet, "la protection de l’être humain et aussi de sa santé, est de première importance", rappelle la FOIS. Car, le Ramadan sous confinement reste conforme au fondement de la foi, fait constater Pascal Gemperli. Il peut même être profitable sur le plan spirituel, précise-t-il.
La FOIS indique que la prière de Tarawih ou la prière du vendredi, de l’iftar ou rupture du jeûne, l’enseignement des enfants et des adultes ou encore, la prière de l’Eid Al Fitr, peuvent se pratiquer à la maison, en famille. Cela n’est nullement contraire aux enseignements islamiques.
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