Transport : les Marocains confrontés à une flambée des prix

Les Marocains se plaignent de la hausse des prix des billets de bus à l’approche de l’Aïd al-Fitr. De leur côté, les professionnels du secteur justifient cette augmentation par la suspension des subventions de l’État sur les carburants.

Actuellement, les prix des billets d’autobus reliant certaines villes du sud-est du royaume ont atteint 180 dirhams, contre 150 dirhams auparavant. Cette hausse des prix observée à la veille de l’Aïd al-Fitr est due à « l’absence de subvention gouvernementale sur les carburants », explique Mustapha El Kayhel, secrétaire général de l’Union démocratique marocaine du travail, interrogé par Hespress.

Les professionnels ont subi des pertes du fait de la suspension de cette subvention qui continue de faire l’objet de débats entre le gouvernement et les acteurs du secteur. « Le secteur du transport routier vit aujourd’hui une agonie, et avec l’absence du soutien gouvernemental suspendu depuis la dernière tranche du mois de mai de l’année dernière, la souffrance s’aggrave considérablement  », a-t-il déclaré.

Rappelant que « l’Aïd al-Fitr enregistre généralement une affluence moindre que celle observée lors de l’Aïd al-Adha », le professionnel ajoute que la hausse des prix notée en cette fin de Ramadan « doit être liée à la question des carburants », dénonçant par ailleurs l’absence de contrôle des autorités compétentes en ce qui concerne d’autres secteurs du transport qui, malgré le soutien de l’État, augmentent les prix.

Pour sa part, Ahmed Saber, secrétaire national du Syndicat national des professionnels des taxis, a affirmé que « les prix des billets des grands taxis resteront stables pendant la période de l’Aïd », soulignant que la hausse des prix constatée à l’approche de l’Aïd al-Fitr « ne diffère pas de celle de l’année dernière ».