Le groupe parlementaire islamiste du Parti justice et développement (PJD), principal parti d’opposition avec 40 députés, a demandé l’interdiction de "Une minute de silence en moins", un long métrage de M. Ayouch, ainsi que le remboursement de l’aide publique obtenue par ce cinéaste.
"Ce qui se passe fait que je ressens une grande terreur et cela me donne le sentiment qu’un danger réel menace le Maroc si les choses continuent ainsi", a notamment déclaré Nabil Ayouch à ce journal proche des socialistes.
"Je faisais partie de ceux qui croyaient que le dialogue était possible avec ces gens", a regretté M. Ayouch qui accuse le PJD de "vouloir simplement, par cette démagogie, susciter la zizanie, frapper l’imagination et montrer à ses électeurs qu’il défend la religion".
M. Ayouch estime que les islamistes veulent créer un "système social qui commence par l’interdiction d’un film aujourd’hui, d’un autre film demain, et en arrive à interdire les arts plastiques et la tenue courte des footballeurs".
Parmi les oeuvres du jeune réalisateur marocain, le long métrage "Ali Zaoua" sur les enfants des rues de Casablanca, produit en 2001, a été présenté dans le cadre de divers festivals de cinéma où il a reçu plusieurs distinctions.
AFP