Universités / Classement de Shanghai : Le Maroc loin du top 500

13 septembre 2007 - 01h01 - Maroc - Ecrit par : L.A

Les universités marocaines auront du mal à apparaître un jour dans le prestigieux classement de Shanghai. Ce palmarès recense les 500 meilleures universités au monde. Vivement critiqué par les universités européennes (les françaises en particulier) à son apparition en 2003, cette liste fait de plus en plus l’unanimité tant au niveau des professionnels de l’enseignement supérieur que des entreprises. Aussi, ne pouvant répondre aux sévères critères de sélection, les universités marocaines sont pour l’instant hors compétition. Mais comment est établi ce classement ? Qui en est à l’origine ?

Cette liste, communément appelée le classement de Shangai (Academic Ranking of World Universities), est établie par l’Université Jiao Tong de Shanghai.

C’est pour la cinquième année consécutive que l’Institut d’enseignement supérieur de l’Université de Shanghai Jiao Tong a publié le classement des meilleures universités du monde. Il est réalisé selon des critères spécifiques. Il s’agit, tout d’abord, d’évaluer la qualité de l’éducation, à travers le nombre de prix Nobel et de médailles Fields(1) parmi les anciens élèves.

31 universités européennes parmi les 100 premières

Autre critère de sélection, les différentes publications. Pour cet aspect, deux mesures sont à prendre en compte, les articles publiés dans « Nature & Science », les articles indexés dans Science Citation Index, et Arts & Humanities Citation Index (journaux référence du domaine).

Le dernier critère porte sur la dimension de l’institution. Ce dernier mesure la performance académique au regard de la taille de l’institution et de ses performances en termes de gestion. Néanmoins, il subsiste quelques bémols. Et pour cause, les créateurs du classement soulignent eux-mêmes certaines de ses limites, notamment un biais en faveur des pays anglophones et des institutions de grande taille et les difficultés à définir des indicateurs adéquats pour classer les universités spécialisées dans les sciences sociales.

Ce qui explique en partie le recul des universités européennes par rapport à l’année dernière. Dans l’édition de 2007, 31 universités européennes figurent parmi les 100 premières contre 33 en 2006. Parmi elles, douze sont françaises. Ce hit-parade est archidominé par les universités anglo-saxonnes.

La France a placé 22 établissements d’enseignement supérieur dans le classement.

L’intérêt de ce classement réside dans le fait que les universités sont en constante recherche de la perfection. En effet, en faisant partie de l’élite, les institutions universitaires peuvent prétendre aux meilleurs enseignants, aux meilleurs étudiants et surtout aux meilleurs financements (les sponsors). De fait, ce dernier point est un aspect très important, même si l’un ne va pas sans l’autre. L’attractivité d’une université est ainsi mesurée par la qualité de l’enseignement et des étudiants ainsi que par l’intérêt que lui portent les entreprises.

L’Economiste - Ahmed Belghiti

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