Concernant la baisse des IDE de 20% en 2020, à 13 milliards de DH, le ministre estime qu’il s’agit d’un résultat encourageant, rapporte Telquel. "On peut s’en féliciter, cela prouve que le Maroc reste attractif. Malgré le contexte, les banques commerciales n’ont pas eu recours aux réserves de BAM, qui restent positives à 16 milliards de dirhams".
En réponse à la baisse des recettes ordinaires à 5 %, passant de 121 milliards de DH à 108 milliards de DH, soit 13 milliards de DH hors inflation et des recettes fiscales à 9 milliards de DH, le gouvernement a prévu une baisse de 43 milliards de DH fin 2020 des recettes de l’État. En dépit des différentes pertes subies par l’État, la reprise des activités a relancé les recettes de l’État avec une régression de la TVA qui, après avoir reculé de 3 milliards de DH "se redressent petit à petit".
S’agissant des droits d’enregistrement, ils ont reculé de 6 milliards de DH à juin 2020, en raison notamment de l’arrêt prolongé du secteur de l’immobilier. Pour ce qui est des dépenses ordinaires, elles ont connu une hausse de 7 % par rapport à 2019. "Cela provient des dispositions du dialogue social, et une partie des pensions de retraite. On envisage d’ici la fin de l’année un déficit de 82 MMDH, soit 7,5 % du PIB.", ajoute-t-il.
Se prononçant sur le cadre macroéconomique, le ministre indique que le Maroc prévoyait une croissance de 2,3 %. "On sera à moins de 5 %, donc un taux de – 8,2 % par rapport aux prévisions. C’est ce qui incite les experts à écarter désormais les scénarios de confinement généralisé demain". Pour le ministre, le confinement sera désormais local et ciblé à l’avenir, et devra faire l’objet d’un dispositif de dépistage, isolement et soins. À l’en croire, le confinement ne se fera plus à l’échelle de la nation, car les conséquences sont trop lourdes, y compris sanitaires, étant donné que celles et ceux qui souffrent d’autres pathologies n’ont pas un accès aux soins.
Suite au recul de tous les indicateurs par rapport aux prévisions, le ministre soutient que l’évolution de ce cadre est soumise à plusieurs points d’interrogation liés à l’évolution de la pandémie au Maroc et au-delà des frontières. Pour Mohammed Benchaâboun, la réouverture des frontières pourrait impacter le tourisme et toutes les activités liées aux rassemblements humains : les événements, les conférences, les festivals, etc. Cependant il invite à la prudence, car certains pays rouvrent leurs frontières et peuvent revenir sur leurs décisions si le contexte pandémique le dicte.