Après un dernier hommage rendu à Younes par ses amis et sa famille à Mazarron, son corps sera rapatrié au Maroc. Nabil Azrib, l’un des amis du Marocain, a rappelé à l’occasion les circonstances dans lesquelles ils se sont rencontrés il y a six ans. Younes était la première personne à lui apporter son aide alors qu’il venait d’arriver dans la ville.
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Youness Blal se trouvait avec des amis sur la terrasse d’un bar quand B. M., 52 ans, un ancien militaire est arrivé et s’est mis à proférer des propos racistes envers Younes et ses compagnons. « Tous les Maures devraient être morts », leur a-t-il lancé. Le jeune Marocain s’est approché de lui et a exigé du respect. Quarante minutes plus tard, l’ancien militaire qui avait quitté les lieux, y est revenu et a tiré sur Younes à trois reprises.
L’avocat de la famille de Younes, Melecio Castao, demande aux autorités d’accorder une attention particulière à la situation d’Andrea, la veuve de Younes, désormais seule avec deux enfants à charge. Pour Juan Guirado, porte-parole de Vivre ensemble sans racisme, les choses auraient été différentes si c’est Younes qui avait abattu un ancien militaire. Marita Zambrana de SOS Racisme, pour sa part, dénonce le manque de réactivité des autorités, malgré les dénonciations de plusieurs cas de violence raciste sur des étrangers, notamment des Marocains.