L’homme est connu pour ses critiques envers le roi Mohammed VI et pour avoir renoncé publiquement à sa nationalité marocaine après avoir obtenu son passeport français en 2017. Sportif de haut niveau, il affirme avoir été torturé lors d’un voyage dans son pays natal. Une fois revenu en France, il a dénoncé sur plusieurs tribunes les services de renseignement marocains, qu’il rendait responsables de ses malheurs.
Se disant menacé en France, il a fait une demande d’asile politique au Canada en 2017. Une requête à laquelle la Commission de l’immigration et du statut de réfugié de Montréal a finalement donné une suite favorable, estimant que les autorités françaises n’ont pas démontré une volonté suffisante à le protéger contre les menaces et agressions liées à ses positions politiques, rapporte La presse.
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La récurrence des menaces, la capacité des agresseurs à le repérer chez lui et à l’attaquer, la continuation de cette situation sur plusieurs années « amènent le Tribunal à conclure que le demandeur a été victime de persécution politique en France », énonce la décision.
Et de conclure qu’« en tenant compte de l’ensemble des menaces et l’attaque dont il a été victime […], il en ressort que les autorités françaises n’ont pas démontré un minimum de volonté à le protéger ». « Mon client est soulagé, d’autant que ça fait quand même plusieurs années que ce dossier traîne », a affirmé Me Stéphane Handfield, avocat Zakaria Moumni.